Neymar, le sens du sacrifice
Avec le trio offensif, et en l’absence de Di Maria, il en fallait au moins un qui fasse le travail défensif. Même si on attend plus de Neymar avec le ballon, le brésilien a réalisé un gros travail pour le collectif.
Paris a réalisé une belle performance collective, mardi soir face à City, notamment dans sa capacité à défendre collectivement. Le trio du milieu a été efficace, mais il a bien été aidé par Neymar.
Globalement, le brésilien devait finir aider Mendes sur le côté gauche. Il l’a fait très souvent, évitant au portugais de se retrouver en un contre un face à Mahrez. Mais lorsque que Gueye venait aider le latéral gauche, Neymar se plaçait alors à l’intérieur, aux côtés de Verratti, pour reformer la ligne de quatre milieux avec Herrera à droite.
Le revers de la médaille, c’est que le brésilien partait alors de plus loin pour attaquer, et que la répétition de ses courses lui ont retiré de la lucidité dans ses choix offensifs.
On a souvent stigmatisé le manque d’investissement des offensifs dans le travail de harcèlement et de replacement défensif. Réduire le match du brésilien à ses pertes de balle serait injuste au regard des efforts effectués. Il est le troisième joueur parisien à avoir le plus pressé, 20 fois (derrière Gueye 29 et Verratti 21) et celui qui récupéré le plus de ballons (8 devant Verratti 7, Gueye et Herrera 6).
Neymar sait se sacrifier
Certes, on est en droit d’attendre plus du brésilien offensivement, mais on ne peut pas toujours être négatif à son sujet. Quand il ne défend pas et joue les solistes, il est critiqué. Quand il défend, fait les efforts et montre un vrai état d’esprit collectif mais qu’il a du déchet offensivement, il est critiqué.
Mardi, c’était un match spécial contre une équipe qui a plus le ballon que toutes celles qu’elle affronte. Si Neymar s’était économisé pour garder de la lucidité offensive, Mendes aurait plus souffert face à Mahrez et le trio du milieu aurait dû compenser le non-repli des trois de devant.
Avec l’accumulation des matchs, le brésilien va monter en puissance physiquement. Il sera alors en mesure de travailler défensivement tout en ayant encore de la fraicheur pour attaquer. La clé sera de le voir répéter ses efforts même dans les matchs de championnat moins important. Plus il va courir dans les matchs, plus son corps va l’intégrer comme une habitude. C’est ce qui manque au PSG depuis plusieurs saisons.
Qui se plaindra de voir le brésilien rater des actions offensives s’il permet à l’équipe d’être équilibrée et au PSG de remporter, enfin, la ligue des champions ? Parce que le choix est aussi là : un Neymar bling-bling et un PSG sans titre, ou Neymar à l’état d’esprit collectif et une victoire en ligue des champions ? Pochettino a sûrement la réponse.