Neymar, Kimpembe : Des performances opposées
Paris n’a pu ramener qu’un petit point d’Allemagne mercredi soir. Dans cette soirée, Neymar et Kimpembe ont réalisé des performances bien opposées.
Un match inabouti, fait d’exploits individuels plus que de certitudes collectives, c’est une nouvelle fois le résumé de la soirée parisienne à Leipzig mercredi soir. Puisqu’il n’y a pas de cohérence, certaines individualités auraient pu te permettre de l’emporter, quand d’autres t’ont coûté la victoire.
Kimpembe, un penalty concédé en symbole
Presnel Kimpembe a souffert mercredi. Il serait trop réducteur de lui remettre toute la faute sur les épaules. Pour un défenseur, les automatismes, mais aussi les associations sont deux éléments essentiels à la performance. Comme Marquinhos doit couvrir un Hakimi en difficulté, Kimpembe doit le faire avec Mendes.
En plus de cela, et alors que Pochettino avait décidé d’aligner Danilo et Gueye devant la défense, donc deux joueurs au profil plutôt travailleur, la défense n’a pas été protégée comme il le fallait. Mais tout ça c’est collectif.
Individuellement, le français n’a pas non plus semblé très serein. Ses deux gros tacles, coup sur coup, au cœur de la première période sont symboliques de son état actuel. Kimpembe est volontaire, il veut aider son équipe, mais il le fait avec du retard, comme s’il manquait de vivacité pour intervenir au bon moment.
Enfin, il y a cette dernière faute qui amène le penalty de l’égalisation. Pourquoi s’être jeté sur Nkunku de cette façon, à ce moment du match, et alors que le danger ne semblait pas immédiat ?
Finalement, on a appris, jeudi, que le champion du monde était blessé à la cuisse gauche. A-t-il trop forcé, trop été utilisé ? Il n’a manqué, depuis le début de saison, que 94 minutes du total joué par le PSG. Sauf que lui, à la différence de certains, a repris la compétition face à Lille, lors du trophée des champions, alors qu’il ne s’entrainait que depuis une semaine. Puis, avec les absents, il a enchainé avec le PSG, puis l’équipe de France.
Avec cette blessure, il va se retrouver sans compétition pendant deux semaines environ. Il y a parfois des signes que vous envoie votre corps et ça peut lui permettre de recharger les batteries.
Un Neymar collectif
Il y a parfois des impressions positives d’entrée. Sur sa première prise de balle, on a pu sentir un Neymar motivé, plutôt en jambe, et décidé à jouer vers l’avant et avec ses partenaires.
Sur l’action du but, il vient chercher le ballon très bas mais pas pour éliminer toute l’équipe adverse mais plus pour aider ses partenaires à sortir du pressing mais aussi aérer le jeu. Toujours en mouvement, il recevra le ballon à une trentaine de mètres du but allemand pour servir parfaitement Mbappé dans la profondeur, qui centrera pour l’égalisation de Wijnaldum.
Mais ce n’est pas tout. On a vu le brésilien discuter avec Marquinhos pour répondre au problème tactique posé par Leipzig. Quand on regarde sa heatmap, le numéro dix parisien a touché de nombreux ballons assez bas. En l’absence de Verratti et avec le duo Danilo – Gueye devant la défense, il a vite compris que son équipe n’arriverait pas à sortir le ballon du pressing du RB.
Neymar n’est pas dans les statistiques du match, mais ça ne dit pas tout. Mbappé a réalisé une passe décisive, a-t-il pour autant été aussi important que le brésilien sur ce match ?
On attend tous que ce dernier soit décisif, marque, offre des passes décisives. Mais franchement, si le PSG gagne la ligue des champions avec un Neymar à l’avant dernière passe, à l’organisation, mais qui n’a pas de stats, qui s’en plaindra ?
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