Navas et Neymar ont les clés
Tous les joueurs seront importants, mercredi soir, face à l’Atalanta pour enfin, atteindre les demi-finales de la Ligue des champions. Mais il y en a deux qui ont sûrement les clés du match : Keylor Navas et Neymar.
Si Paris veut se qualifier, tout le monde devra répondre présent : les 11 qui vont démarrer, mais aussi ceux qui seront susceptibles d’entrer en cours de jeu. Mais il parait que les grands matchs appartiennent aux grands joueurs. Di Maria étant suspendu, le PSG a dans ses rangs deux joueurs qui ont déjà remporté la C1 : Keylor Navas avec le Real Madrid (2016, 2017, 2018) et Neymar avec le Barça (2015).
Enfin un gardien qui rassure
Depuis trop longtemps maintenant, le PSG a vu défiler de bons gardiens, mais de grands gardiens, ceux capables, sur un arrêt, de faire basculer le match. Cette saison, avec Keylor Navas, on s’en approche fortement.
Le Costaricien avait déjà montré au Real qu’il pouvait être déterminant en Champions League. Arrivé au PSG cet été, contre l’avis de Zidane qui souhaitait le garder, il confirme le bien qu’on en pensait et pourquoi le club de la capitale est allé le chercher.
S’il y a bien un match qui a rassuré tout le monde, c’est celui au Santiago Bernabéu. Ce soir-là, le PSG est dominé, parfois trimballé, et même mené 2-0. Sans Navas, le score aurait été bien plus lourd, mais surtout, en maintenant le PSG dans le match, il a permis à son équipe de repartir de Madrid avec un match nul (2-2).
Comme le dit Gregory Coupet dans Le Parisien, c’est un gardien qui rassure : « On ne le voit jamais gueuler ni paniquer. C’est la marque des très grands gardiens ». Il ajouta que le gardien costaricien « ne surjoue pas, tout est dans l’hyper-efficacité. Il n’est pas spectaculaire parce qu’il est toujours bien placé. Il n’y a pas de grande équipe sans grand gardien ». Pour l’ancien portier parisien, Navas a déjà gagné la Ligue des champions et « il sait gérer ce type d’évènement. C’est maintenant qu’on va comprendre pourquoi le PSG a enrôlé Navas » dixit Gregory Coupet.
Un constat confirmé par Thomas Tuchel. « La clé pourrait être Keylor Navas avec son expérience et sa personnalité. Il est très serein, vraiment calme et apaise tout le monde ».
Neymar, le facteur X
S’il y a un autre joueur dont on attend beaucoup, c’est le numéro 10 brésilien. Au-delà de ses envies de départ qui ont irrité beaucoup de monde l’été dernier, c’est surtout la frustration causée par ses blessures qui crée cette attente. Parce que finalement, à part le match aller à Madrid (défaite 3-1) en 2018, Neymar n’avait participé à aucun match couperet avec le PSG.
Cette saison, il était là à Dortmund (défaite 2-1). Il avait marqué le but de l’espoir, mais il avait traversé le match sans influence, à cause d’un manque de rythme dû à une blessure aux côtes et à une surprotection du PSG.
Au match retour, il avait été énorme, défendant avec rage, inscrivant le deuxième but parisien, jouant juste, sans trop en faire. Et c’est ce Neymar qu’on attend mercredi soir.
Quand le Brésilien est dans un état d’esprit positif, collectif, il est le facteur X du PSG, celui qui déclenche les actions ou qui les finit. Il est aussi celui qui fait jouer les autres, qui trouve des passes improbables. Et contrairement aux idées reçues, il sait se dépouiller pour défendre et parfois même tacler.
Pour aider le PSG à passer le cap des quarts de finale, Neymar doit éviter de trop en faire et respecter le jeu. Il doit éviter de vouloir tout faire tout seul en se servant de ses partenaires. Il doit éviter de sortir de son match en s’énervant, en abusant du un contre un si ses adversaires le titillent un peu trop.
Neymar n’a jamais semblé aussi heureux à Paris mais aussi dans le groupe. Même si certains penseront que c’est de la communication, le voir régulièrement inviter ses partenaires chez lui pour fêter la qualification contre Dortmund, ou voir de multiples photos sur les réseaux sociaux sur lesquelles tous les joueurs passent la journée ensemble, en dehors des périodes d’entrainement, ce n’est pas anodin.
Paris a rendez-vous avec son histoire. En parler, c’est bien, l’écrire c’est mieux. Alors, on ne veut plus rêver plus grand, on veut que les joueurs rendent notre rêve, réalité.