Depuis la reprise, Marquinhos est impérial. De nouveau installé en défense centrale, il rayonne et compense toutes les erreurs de ses partenaires. Il ne lui manque qu’un cap de vrai leader à passer pour devenir exceptionnel.
Il y a des joueurs avec lesquels on s’habitue presque trop facilement aux très bonnes prestations. Par exemple, alors que le PSG n’était plus habitué aux grandes performances de ses gardiens de but, il nous arrive de ne même plus parler du match de Navas. Pour Marquinhos, c’est presque pareil, c’est la même chose.
Avec Thomas Tuchel, le brésilien a régulièrement été aligné au milieu. Sans rechigner, il a toujours donné le maximum, mais on voyait bien que lorsque le niveau s’élevait, que l’intensité et la densité se faisaient plus fortes au milieu, il souffrait. À l’époque, il y avait Thiago Silva et, pour pouvoir aligner les deux brésiliens, l’ancien entraîneur parisien avait choisi l’option Marquinhos au milieu. Le problème, c’est qu’il a insisté sur cette voie alors que Silva avait quitté le club, quitte à positionner Danilo en défense.
Le problème, avec ce genre de joueurs, c’est toujours de se dire : où l’aligner pour que mon équipe perde le moins possible en qualité ? La réponse va être claire : en défense centrale.
Il sait presque tout faire
Quand Marquinhos évolue derrière, il gère la profondeur grâce à sa vitesse. Il permet au joueur aligné à côté de lui d’être meilleur, et on l’a vu avec Kimpembe par exemple, auteur de prestations excellentes quand il est aux côtés du brésilien. Il permet de compenser les erreurs de ses partenaires par sa lecture du jeu. Il est également intraitable dans les duels face aux attaquants adverses, et apporte une qualité de relance très au-dessus de la moyenne, notamment dans le jeu long. Il permet au bloc d’être compact puisqu’il défend en avançant et n’hésite pas à jouer très haut. Enfin, il marque des buts, et souvent importants.
Aujourd’hui, il est capitaine et il ne lui manque qu’à prendre une nouvelle dimension dans ce rôle. Oui, le brésilien donne de la voix, replace ses coéquipiers, mais il faut se rendre à l’évidence, il ne le fait pas encore avec tout le monde.
Oui, c’est lui qui doit être capable de reprendre un Neymar, un Di Maria ou un Mbappé quand ils ne font pas les efforts, quand ils mettent l’équipe en difficulté avec leurs choix qui ne respectent ni le jeu ni le collectif. Marquinhos ne sera sûrement jamais Sergio Ramos mais ses performances et son comportement lui donnent une légitimité qu’il doit utiliser pour remettre les individualités au service du collectif.
Même s’il a eu envie de quitter le club il y a quelques années pour rejoindre Barcelone, le brésilien s’est fait pardonner et est en train de marquer l’histoire du club. Soulever la Ligue des champions comme capitaine l’imposerait sans doute comme le plus grand défenseur rouge et bleu. À lui de mettre son équipe sur la voie.
