À Clermont, Neymar a réalisé une performance de grande classe. Quand le brésilien est dans ces dispositions, il a très peu d’équivalent. Il ne reste plus qu’à espérer que ça dure le plus longtemps possible.
C’est toujours le même problème avec Neymar. Parfois brillant, parfois agaçant, on ne sait jamais comment analyser ses prestations. Pourtant, quand le brésilien a décidé de jouer, de respecter le jeu, il est juste indispensable, et c’est le cas depuis son retour de vacances.
Bon pendant la préparation, il a confirmé face à Nantes lors du Trophée des Champions (4-0). Face à Clermont, il a surfé sur la même vague en inscrivant un but et offrant trois passes décisives.
Athlétiquement, il est en jambes et c’est la base de son jeu. Il a peut-être un peu moins de vivacité, mais son volume de jeu est à un très bon niveau après seulement quatre semaines de préparation. Avoir bénéficié d’une vraie préparation, c’est une explication mais ce n’est pas la seule.
Le rôle que lui a offert Galtier semble plus correspondre à ses qualités actuelles. Moins capable de déborder en un contre un, il a été repositionné comme deuxième attaquant avec une liberté totale. Tantôt, il prend la profondeur, tantôt il décroche au milieu pour être trouvé entre les lignes. Sa qualité technique et de passe font alors le reste. Défensivement, il participe également au replacement et aux compensations.
Il a besoin d’un cadre
Mais il n’y a rien de nouveau. Le brésilien a souvent fait partie des joueurs qui couraient le plus et récupéraient le plus de ballons. Le problème, c’est qu’il n’avait pas les jambes pour être performant sur la durée.
L’autre aspect important, c’est le mental. Depuis le début de saison, même s’il a eu quelques gestes d’énervement, il répond moins à la provocation. Cela lui permet de rester dans son match et de ne pas tomber dans ses provocations de cours d’école, quand il s’amusait à défier en un-contre-un les provocateurs.
Neymar a déjà eu ce niveau et même mieux encore. Sous Tuchel et Emery, ses débuts de saison avaient été excellent, jusqu’à ses blessures. À chaque fois, il était revenu avec quelques kilos en trop. Si on y ajoute le fait qu’il avait besoin de quatre ou cinq matchs pour retrouver du rythme, il laissait tout le monde sur sa faim.
Le Neymar qu’on aime, c’est celui de son premier match à Guingamp, celui du match retour face à Dortmund, du Final 8 face à l’Atalanta et Leipzig, celui face au Bayern. Depuis deux matchs, il est dans cet état d’esprit collectif. Samedi soir, alors qu’il pouvait inscrire un doublé, il n’a pas hésité à offrir le but à Messi.
Évidemment, le mérite lui en revient mais pas seulement. Le staff a un rôle important. Contrairement aux idées reçues, les joueurs ont besoin d’un cadre. Comme les enfants, leur donner une totale liberté, c’est se tromper. Le brésilien a besoin de ce cadre pour ne pas se perdre. S’il continue comme ça, et qu’il est épargné par les blessures, on pourrait bien assister à une des meilleures saisons du brésilien dans la capitale. Alors, tous les rêves seront permis.
crédit photo : PSG.fr
