Dagba, Paredes, Herrera : Trois joueurs en souffrance
Cette saison, au PSG, trop de joueurs déçoivent de plus en plus. Dimanche, à Lyon, Dagba, Herrera et Paredes ont de nouveau montré des limites qui deviennent problématiques. Pochettino peut-il les reléguer derrière les jeunes ?
Chaque semaine, trois, quatre voire cinq joueurs sont montrés du doigt pour des prestations indignes du PSG. Le problème, c’est que le nom de certains revient trop souvent dès qu’ils sont sur le terrain.
Le premier de cette liste, c’est Colin Dagba. Le latéral droit parisien déçoit à chaque apparition. Si on excepte son match retour face au Bayern, il montre des limites dans tous les compartiments du jeu.
Défensivement, il est souvent mal placé, lit très mal les trajectoires, en plus d’être en difficulté dans les un contre un. Avec le ballon, neuf fois sur dix, alors qu’il reçoit le ballon, il avance de cinq mètres, s’arrête, puis effectue une passe vers l’arrière. Et les seules fois où il est passé, sa qualité de centre est trop faible pour être efficace.
En l’absence d’Hakimi, il devrait être indiscutable devant Kehrer dont ce n’est pas le poste. Pourtant, on se demande si ce ne serait pas moins pire avec l’allemand à ce poste.
Paredes, Herrera, de déception en déception
Au milieu, Herrera déçoit également. Alors qu’il avait démarré la saison en marquant quelques buts, l’espagnol a disparu. Et ses stats ne doivent pas masquer le contenu global.
Lui aussi passe son temps à remettre le ballon vers l’arrière, à ne rien créer, à ne prendre aucun risque. Alors peut-être qu’il réussit plus de 90% de ses passes, mais pour quoi faire ? L’image du soldat, du bon coéquipier, ça marche de temps en temps, mais sur la durée, ça ne suffit pas.
Herrera passe trois quarts de son match à lever les mains. Parfois pour s’excuser de n’avoir pas osé donner le ballon à un partenaire, d’autres pour diriger les autres et se décharger de certaines tâches. Dimanche, à Lyon, Michut a plus montré en vingt minutes que l’espagnol en soixante-dix. Mais en l’absence de plusieurs joueurs, Pochettino osera-t-il le reléguer au profit des jeunes ?
Enfin, la plus grosse déception, c’est Leandro Paredes. L’argentin n’a jamais été un marathonien, mais au moins, avant, il tentait quelques passes vers l’avant qui cassaient des lignes. Aujourd’hui, même ça, il ne le fait plus. Ce weekend, il a passé son match à jouer vers l’arrière ou latéralement, ce qui a failli couter un but sur une interception d’Aouar. Dès sa sortie et le repositionnement de Verratti devant la défense, on a vu la différence.
Même dans l’impact, quand il savait mettre deux ou trois tampons pour se faire respecter, il n’y est plus. Certes, il a été blessé et a très peu joué en début de saison. Mais c’était en septembre – octobre. Depuis, il a joué en sélection et en club et le manque de rythme n’est donc pas une excuse audible.
Avec l’entrée des titis qui ont montré au moins un bon état d’esprit, de l’envie, du jeu vers l’avant et du mouvement, les joueurs cités devraient avoir du souci à se faire. Mais leur statut leur permet, au regard de Pochettino, de pouvoir passer au travers sans être remis en cause.
Que certains joueurs aient un statut d’intouchable comme Mbappé, Neymar, Messi, ça s’entend. Que des joueurs qui n’apportent plus rien depuis trop longtemps gardent leur statut sur leur nom au détriment de certains jeunes qui ont au moins envie, on ne le comprend pas.
C’est désormais à l’entraineur de prendre ses responsabilités. Soit il se sert des prestations des titis pour les piquer, soit il assume de les reléguer sur le banc. En est-il capable ?