Edinson Cavani a donc inscrit son 200ème but avec le PSG, ce qui en fait le meilleur buteur de l’histoire du club. Au-delà des chiffres, contre Bordeaux, il a encore montré qu’il fallait compter sur lui jusqu’au bout de son contrat.
25ème minute, Paris est mené 0-1. Di Maria hérite du ballon côté gauche. Comme des dizaines de fois quand ils ont évolué ensemble, l’Argentin sait que l’Uruguayen va plonger devant le but. Il enroule son ballon pied gauche. Cavani surgit et égalise de la tête. Le Parc explose et s’en donne à cœur joie. L’idole, le joueur le plus aimé de cette génération QSI, sûrement avec Verratti, vient d’inscrire son 200ème but sous le maillot rouge et bleu.
Cavani, c’est un symbole. Symbole de combativité, de travail, d’abnégation, d’anti-bling-bling, mais aussi de courage et de travail collectif. Qu’il ait joué à droite sous Laurent Blanc, dans l’axe ensuite après le départ de Zlatan ou encore quand il a beaucoup moins joué sous Tuchel, quand on fait appel à lui, il n’a pas d’état d’âme.
Alors oui, il a du déchets, que ce soit technique dans le jeu ou devant le but. Alors oui, ce n’est pas un dribbleur. Mais ses appels de balle sont juste exceptionnels d’intelligence, de volonté d’aller marquer. Dimanche soir, le Parc l’a fêté plusieurs minutes après son but mais aussi en fin de rencontre quand le club lui a offert un trophée symbolique.
Un vrai joueur de collectif
Cette saison, en plus des blessures, il a subi l’efficacité d’Icardi, celle de Sarabia, qui a parfois joué dans l’axe, mais aussi le manque d’amour de Tuchel pour ses qualités. Effectivement, Icardi est un joueur plus fin, très bon remiseur, et qui a été d’une efficacité clinique jusqu’à décembre. Même face à Bordeaux, en entrant à la place d’El Matador, l’Argentin avait trouvé le chemin des filets sur sa seule occasion, bien placé au second poteau. Malheureusement, son but fut refusé pour un hors-jeu de… Mbappé qui avait joué le ballon au premier poteau.
On espère que Cavani a installé le doute dans l’esprit de Tuchel. Peut-il retrouver une place de titulaire ? S’appuyer sur un joueur avec ses caractéristiques, son mental, ça peut être précieux à ce moment de la saison. D’ailleurs, même dans son discours de fin de rencontre dimanche soir, il a parlé en premier de ses partenaires, sans qui il « ne serait rien ». Ça change. On pourrait ajouter son offrande sur le but de Mbappé alors qu’il aurait très bien pu finir l’action seul.
Par son comportement, sa manière de « mouiller le maillot », et, évidemment, ses 200 buts (et ce n’est sûrement pas fini), Cavani restera dans l’histoire du PSG. On souhaite tous, pour l’histoire mais aussi le foot qu’on aime, celui du collectif, du don de soi, qu’il soit encore décisif jusqu’à la fin de son contrat. Et pourquoi pas dès le 11 mars, face à Dortmund ?
