PSG v Arsenal 1994 : Nouvelle désillusion
Entre 1992 et 1997, le PSG a disputé cinq demi-finales européennes consécutives. Après PSG – Juventus 1993 en coupe de l’UEFA, place à PSG v Arsenal 1994, en coupe d’Europe des vainqueurs de coupe cette fois.
Après le titre en coupe de France 1993, la deuxième place en championnat, et la demi-finale frustrante de C3 face à la Juventus, le PSG repart de l’avant. Paris va remporter son deuxième titre de champion de France, l’obtenant définitivement après une victoire sur Toulouse 1-0 sur un but de Ricardo de la tête suite à un corner de Valdo, un classique de l’époque.
En coupe d’Europe, le PSG réalise un nouveau beau parcours. Après avoir éliminé Nicosie (0-1 puis 2-0), Craiova (4-0 puis 0-2), le PSG retrouve le Real Madrid. Weah, toujours servi par Ginola, devenu « El Magnifico » après ses superbes prestations face à Madrid la saison précédente, les Parisiens vont éliminer les Espagnols au Parc des Princes, en faisant match nul 1-1 grâce à une égalisation de… Ricardo sur un corner de Valdo. Paris hérite alors d’Arsenal pour les demi-finales, avec match aller au Parc des Princes.
Encore un match frustrant
Pour le match aller, la composition d’équipe est la suivante : Lama – Sassus, Fournier, Ricardo, Colleter – Le Guen, Llacer, Guérin, Valdo – Ginola, Weah . En face, on retrouve Seaman – Adams, Bould, Dixon, Winterburn – Jensen, Selley, Merson, Davis – Smith, Wright. On est encore loin de l’Arsenal de Wenger, on est même à l’opposé. Surnommé « Boring Arsenal » pour son côté ennuyeux, c’est une équipe rugueuse avec une défense qui aime le combat.
Paris rentre bien dans son match, mais on ne les sent pas aussi sereins que d’habitude. D’ailleurs, très vite, les Anglais vont prendre le dessus jusqu’à ouvrir le score par Ian Wright, de la tête, complètement oublié par la défense.
Au retour des vestiaires, Paris se révolte et pousse. Ginola va égaliser de la tête devant Seaman et ira défier Bould, coupable de l’avoir insulté et même craché dessus pendant la rencontre. Malgré cette égalisation, Paris n’y arrive pas et il faudra même un grand Lama pour s’éviter une défaite. Score final 1-1 et les chances restent préservées, même si s’imposer à Highbury relève de l’exploit.
Pas de Weah, pas de qualification
Au match retour, surprise : Raí est titularisé à la place de Weah devant. A l’époque, le Brésilien a du mal à s’imposer et on est très loin du Raí qui deviendra l’idole du Parc. Rappelons qu’à cette époque, une équipe ne peut aligner plus de trois joueurs étrangers. Avec Ricardo et Valdo indiscutables, Artur Jorge a donc tranché en faveur de l’Auriverde.
D’entrée, Paris va être refroidi. Sur un centre, Campbell ouvre le score. La soirée s’annonce longue et compliquée, surtout quand on connait la force défensive des Canonniers à cette époque. Et on ne va pas se tromper.
Malgré l’envie d’aller chercher quelque chose, les Parisiens vont se heurter à des Londoniens combatifs. Et encore une fois, le manque d’efficacité dans la surface adverse va être fatal aux partenaires de Ginola. Paris est de nouveau éliminé aux portes de la finale, une nouvelle fois avec beaucoup de frustration.
Si Weah avait été aligné, l’issue aurait-elle été différente ? On ne le saura jamais, mais le choix de se priver du Libérien s’ajoutera aux regrets de l’époque.
Paris se consolera avec le titre de champion de France. Artur Jorge quitte le club, remplacé par Luis Fernandez.
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Crédit photo: histoire du PSG