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Paul Le Guen : La grosse désillusion

Quand il est revenu comme entraineur au PSG, on a cru que le club sortirait la tête de l’eau. Malheureusement, il n’en fut rien. Pire, Paris est passé tout près de la catastrophe.

Paul Le Guen fut un joueur emblématique des années Canal, vainqueur du championnat 1994 et de la coupe des coupes 1996, entre autres. Après sa carrière, il devient entraineur. Après des débuts intéressants et prometteurs avec Rennes, il s’engage avec l’OL. En trois saisons, il remporte trois titres de champions (2003, 2004 et 2005) et réalise de beaux parcours en Ligue des champions. Il s’envole alors vers les Glasgow Rangers où l’aventure tournera court, le club écossais laissant le titre au rival historique du Celtic. Il lui sera également reproché d’avoir privilégié de faire jouer les joueurs français malgré des prestations médiocres, aux dépens de joueurs historiques du club. Il est licencié en cours de saison.

Quelques jours après, en janvier 2007, il remplace Guy Lacombe à la tête du PSG. Son arrivée est un motif d’espoir pour les supporters du club. Ancien de la maison, couronné de succès à Lyon, tout le monde veut croire au renouveau.

Diané maintient le PSG dans l’élite

Sur les six premiers mois, il fait ce qu’il peut mais parvient à assurer l’essentiel : le maintien. La saison suivante, alors que le PSG réalise une bonne préparation estivale, c’est la catastrophe. Le jeu est déplorable, la gestion du groupe aussi. Le PSG souffre et en octobre, alors que le PSG a encore perdu au Parc face à Rennes, Le Guen tente un coup.

A Valenciennes, il lance alors les jeunes du club Sakho, Sankharé, Ngoyi, Ngog et Arnaud. Mamadou Sakho sera même capitaine ce soir-là malgré la présence de joueurs d’expérience comme Yepes ou Camara. Malheureusement, l’électrochoc ne prend pas. Les jeunes sont encore trop tendres et les anciens ont vécu ce geste comme un affront.

Paris continue de galérer et va se rendre à Sochaux pour assurer son maintien lors de la dernière journée du championnat. Dans un scénario Hitchkockien, Amara Diané, grâce à un doublé, va assurer le maintien du club de la capitale dans l’élite (victoire 1-2), le club n’ayant jamais connu la relégation depuis son arrivée en 1ère division en 1974. Paris va même sauver les apparences avec une victoire en Coupe de la ligue face à Lens (2-1) mais perdre la finale de la coupe de France face à l’OL (0-1). Alain Cayzac, le président de l’époque, démissionne alors et Charles Villeneuve, qui le remplace, va maintenir Paul Le Guen sur le banc.

Une très mauvaise gestion humaine

La saison 2008-2009 démarre bien. Avec l’arrivée de Makélélé, Giuly, Hoarau ou encore Sessegnon, le PSG est mieux armé. A la 30ème journée, le PSG est encore en course pour le titre de champion, à seulement 4 points de l’Olympique Lyonnais. Mais Paris va craquer.

Éliminés en quart de finale de la coupe de l’UEFA à Kiev (0-0 puis 3-0) avec notamment une bourde énorme de Landreau, mais également en huitième de finale de la coupe de France dans un match catastrophique à Rodez (National), les partenaires de Makélélé ne vont inscrire que 9 points sur les 24 restants à prendre. Paris termine 6ème à 16 points de Lyon et est même coiffé par Lille au classement pour une qualification en C3.

A cause des résultats décevants, notamment en fin de saison, et la mauvaise gestion du groupe humainement, Paul Le Guen est remercié.

Son bilan au PSG restera plus que mitigé. Il était le capitaine d’un PSG qui gagnait. Il était l’entraineur d’un OL qui fut, sous ses ordres, trois fois champions de France de suite. Alors, la descente évitée in-extremis, le choix de lancer les jeunes dans une saison compliquée, ont détérioré l’image du breton. Une énorme déception.

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