Guillaume Hoarau dans les coeurs parisiens
Dans la longue liste des joueurs qui ont porté le numéro 9 au Paris Saint-Germain, il y en a un qui ne ressemble à aucun autre. Ce joueur, c’est Guillaume Hoarau, un profil atypique et surtout une personnalité attachante qui lui ont valu de se faire une petite place de le cœur des supporters parisiens.
Une arrivée pleine de promesses
Guillaume Hoarau est repéré par le PSG en 2007 en finissant meilleur buteur de Ligue 2 avec Le Havre, mais ce n’est quand janvier 2008 qu’il signera son contrat, il tiendra quand même à finir sa saison avec son club formateur. Le Réunionnais arrivait en fin de contrat à l’issue de la saison de 2007-2008, le club normand ne pouvait prétendre à aucune indemnité de transfert. Guillaume Hoarau choisit de reverser à son club l’indemnité de transfert versée par le Paris Saint-Germain, d’un montant de l’ordre de 500 000 €. Cela en dit long sur la personnalité du bonhomme. Il revêtit donc la tunique parisienne avec dans son dos le numéro 9 son numéro fétiche mais aussi celui de Pauleta qui vient juste de partir en retraite. Une lourde responsabilité. Le Réunionnais ne se laisse pas impressionner et inscrit son premier but au Parc lors de la deuxième journée de championnat face à Bordeaux, but qui sera le premier d’une longue série.
Présent quand il le faut
Durant pratiquement 5 ans sous les couleurs parisiennes, Guillaume Hoarau inscrira 57 buts en 161 matchs, lui permettant d’intégrer le top 10 des meilleurs buteurs du Paris Saint-Germain, 7ème plus précisément. Juste au dessus d’un certain George Weah. Et on ne peut pas dire qu’il soit tombé dans la meilleure période du PSG. En plus d’être nombreux, pas mal des ses buts seront surtout mémorables. Un doublé lors de son premier classico au Vélodrome (victoire 2-4), quoi de mieux pour se mettre les supporters parisiens dans la poche ? Le 1er mai 2010, il offre la huitième Coupe de France au PSG en marquant le but de la victoire lors de la prolongation face à l’AS Monaco. En novembre 2010, encore face à Marseille, il reprendra une magnifique passe lobée de Nêne en glissant le ballon entre les jambes de Mandanda. Où encore plus récemment, en février 2012 sous l’ère Carlo Ancelloti, il égalisera au bout des arrêts de jeu face à Lyon d’une tête rageuse au terme d’un match de fou (score final 4-4 ). Il connaîtra aussi ses premières sélections en Bleus et ses premiers matchs européens sous les couleurs parisiennes. Certes, réussir sur le terrain accroît grandement les chances de laisser une bonne image derrière soi, mais chez Hoarau, il y a encore autre chose.
Un homme au grand coeur
Une qualité très appréciée des supporters, c’est avoir une bonne attitude, et chez l’ancien attaquant parisien, c’était une seconde nature. On ne compte plus ses blagues loufoques ou encore ses jeux de mots tirés par les cheveux ! Toujours un mot pour les caméras du club. Les supporters avaient l’impression de voir quelqu’un de vrai, quelqu’un de simple qui ne se cache pas. Que ce soit sur le terrain ou en dehors. Il a amené sa bonne humeur dans un effectif qui sortait d’une saison compliquée, marquée par le spectre d’une possible relégation. Cette équipe avait besoin de fraîcheur et elle l’a eue en la personne de Guillaume Hoarau. Une sorte de Yannick Noah, sauf qu’en plus d’être musicien, il marquait des buts.
Crédits photos : Paris-canal-historique, 20minutes, Eurosport, Clicanoo
