Des numéros 9 marquants
Suite de notre dossier sur les joueurs qui ont marqué le PSG. Place aux numéros 9, ces buteurs qui ont marqué l’histoire du club de la capitale.
Le PSG a souvent compté dans ses rangs des buteurs de haut niveau. Même avant d’être un club qui compte en terme de résultat, les grands numéros 9 garnissaient les rangs des effectifs.
Le premier, ce sera Carlos Bianchi. Arrivé du stade Reims, l’argentin va inscrire la bagatelle de 80 buts en71 rencontres en seulement deux saisons. Il faut dire qu’il a le profil type du renard des surfaces, comme beaucoup d’attaquants de son pays. Il sent les coups, rôde dans la surface et termine les actions comme personne. Dommage qu’il ait évolué dans une équipe et un club encore très jeune et en construction. Ses buts ne permettront pas au PSG d’étoffer son palmarès.
Rocheteau, l’ange vert
Alors qu’il a engrangé les titres et les épopées européennes sous le maillot de Saint-Etienne, Dominique Rocheteau arrive au PSG en 1980. Son apport va alors être considérable. L’international français possède une grande qualité de finisseur, mais pas seulement. Il bouge beaucoup, multiplie les appels et participe au travail défensif. C’est presque un attaquant moderne avant l’heure.
Avec lui, le PSG va remporter ses premiers titres : 2 coupes de France et son premier titre de champion de France en 1986. L’ancien stéphanois va inscrire 100 buts en 255 matchs.
En 1992, George Weah va arriver dans la capitale en provenance de Monaco. Le libérien va émerveiller le Parc par ses gestes, ses dribbles et ses buts. Mais Mister George a besoin des grands matchs pour briller.
Au PSG, son irrégularité en championnat sera compensée par des grands matchs de coupe d’Europe. De Naples à Munich, en passant par Barcelone et Madrid, le numéro 9 va enchainer les buts en coupe d’Europe et formera un duo explosif avec David Ginola.
Pauleta, le retour des grands 9
Après plusieurs saisons pendant lesquelles les échecs au poste de numéro 9 vont se multiplier, le PSG renoue avec son histoire en recrutant Pauleta. Le portugais est un vrai avant-centre, celui qui sent les coups.
Pourtant pas doté d’une vitesse exceptionnelle, il va compenser par une science des déplacements qui lui font gagner un temps d’avance sur les défenseurs. Ses buts vont d’ailleurs souvent masquer la faiblesse du jeu parisien de l’époque. Sous le maillot rouge et bleu, l’aigle des Açores va inscrire 109 buts en 211 rencontres.
Juste avant l’arrivée de QSI, le PSG recrute Guillaume Hoarau. Arrivé du Havre, personne ne croit vraiment en lui. Pourtant, le réunionnais va faire plus que se défendre. Avec le maillot rouge et bleu, il va inscrire 57 buts en 161 matchs, dont plusieurs face à l’OM et notamment un doublé au vélodrome lors d’une victoire 2-4 en 2008-2009.
Ibra, Cavani, les 9 de l’ère QSI
Le PSG entre dans une nouvelle ère avec l’arrivé de QSI. Après une année à jouer avec Hoarau, Erding ou Gameiro, le PSG va frapper fort en recrutant Zlatan Ibrahimovic.
Le géant suédois va alors marquer le club et la ligue 1. Non seulement il marque, mais très souvent, ce sont des buts spectaculaires, comme celui face à Bastia où il réalise une talonnade aérienne exceptionnelle. Seul bémol, alors qu’il brille en phase de poule, il n’arrivera pas à hisser le PSG au-delà des quarts de finale de la ligue des champions. Il deviendra le meilleur buteur de l’histoire du club jusqu’à ce qu’un uruguayen le dépasse.
Et ce joueur, c’est Cavani. Arrivé un an après Zlatan, el matador va d’abord évoluer sur le côté droit de l’attaque. Au départ du suédois, il va retrouver l’axe. Mais dans les deux positions, il va marquer de nombreux buts jusqu’à atteindre la barre des 200, il y a quelques semaines.
Cavani, c’est le chouchou du Parc et pas seulement grâce à son rendement de buteur. Il représente ce qu’attendent les supporters parisiens : de l’envie, de la hargne, un état d’esprit collectif. Même s’il a du déchet, l’uruguayen ne se cache jamais : il court, défend, multiplie les appels même quand il n’est pas servi. Et cette saison, alors que Thomas Tuchel semblait ne plus compter sur lui, il a retourné la situation jusqu’à se retrouver titulaire lors du huitième de finale retour de ligue des champions face à Dortmund.
Le PSG a souvent eu de grands numéros 9. Avec le départ prévu de Cavani, et peut-être celui d’Icardi, Paris va devoir trouver le nouveau qui marquera l’histoire comme beaucoup de ses prédécesseurs.