Nasser Al-Khelaïfi monte au créneau sur le dossier du Parc des Princes
Actuellement présent à Doha dans le cadre de la Coupe du Monde, Nasser Al-Khelaïfi, le président du Paris Saint-Germain, a profité de l’évènement planétaire pour se confier sur de nombreux gros dossiers du club champion de France.
Le premier sujet abordé est celui de l’enceinte dans laquelle évoluera le club à l’avenir. Alors que les négociations dans le cadre d’un rachat du Parc des Princes trainent, le président qatari met un coup de pression à distance à son interlocuteur, la Mairie de Paris : « Notre première option est de rester, mais je ne pense pas que le Conseil municipal de Paris veuille que nous restions. Ils font pression pour que nous partions. Nous nous battons avec eux depuis cinq ans. Chaque fois, ce sont les mêmes fausses promesses : aujourd’hui, demain, cette élection, la prochaine (…) Le Conseil municipal pense que nous plaisantons, mais ce n’est pas le cas et nous sommes très sérieux quant aux autres options. Nous cherchons d’autres alternatives car je pense que nous ne sommes plus les bienvenus au Parc des Princes. Ils jouent avec nous et nous en sommes fatigués. »
Mais plus que l’aspect financier, le club francilien souhaiterait, afin de poursuivre son développement et challenger ses concurrents européens, racheter le Parc des Princes, propriété de la ville de Paris, pour lequel il dispose d’un bail emphytéotique de 30 ans. Hélas, les négociations achoppent en raison du prix demandé par la municipalité parisienne. En effet, le Conseil de Paris réclame une somme de 350 millions d’euros pour la cession du stade de la Porte d’Auteuil. Une somme jugée excessive par le dirigeant du PSG surtout après l’investissement effectué par le club dans le cadre de la rénovation de l’enceinte pour l’Euro 2016 : « Quelque 80 millions d’euros ont été investis dans le stade de notre poche, mais ce n’est pas notre stade. Qui d’autre le ferait ? Nous devons augmenter nos revenus, avoir un meilleur stade pour nos fans, et avoir plus de fans qui viennent que ce que nous pouvons accueillir. »
Depuis son rachat par Qatar Sports Investements, le Paris Saint-Germain est entré dans une nouvelle ère. Une nouvelle ère sportive, portée par de nombreux résultats mais aussi une nouvelle ère financière qui voit la valeur marchande du club croître chaque année. Mais cette saison, le président souhaite donner une nouvelle direction à sa politique et a entamé des discussions avec au moins deux fonds d’investissement américains en vue d’une cession de 10 à 15% du capital du club comme il l’a confirmé dans les lignes de Marca : « Il y a un intérêt significatif des investisseurs pour le club et c’est fantastique. Ils veulent avoir des participations minoritaires et nous leur en parlons très ouvertement. »
À propos de la Super League, sur laquelle la justice européenne doit rendre le 15 décembre son verdict quant au litige qui oppose ses organisateurs à l’UEFA, le dirigeant parisien déclare « La vérité est que je suis triste pour eux car ils ont montré à maintes reprises qu’ils ne comprennent pas le football et son écosystème. Le football n’est pas un contrat légal, c’est un contrat social. Lorsque les supporters protestaient dans les rues lors du lancement et de l’échec de la pas-si-super League, ils ne criaient pas aux engagements juridiques. »
Source : Marca