Leonardo dans L’Équipe : » Je pars avec zéro amertume »
Muet depuis fin mai et son départ du Paris Saint-Germain, Leonardo s’est confié auprès du quotidien L’Équipe afin de faire le bilan sur son second passage dans le club de la capitale.
Le brésilien est tout d’abord revenu sur l’absence de communication autour de son départ du club. Un fait qu’il déclare lié à sa « manière d’être, mais je trouve toujours un peu pathétique de dire “merci beaucoup, au revoir…” Ce n’était pas important de faire un communiqué. Mon rapport au PSG a toujours été lié à une émotion trop forte. » Il poursuit plus loin en disant : « Quand on veut se séparer de vous, il n’y a pas de bonne manière de dire que c’est fini. » Même s’il « préfère retenir que le positif« , il avoue que l’élimination face au Real a créé une « émotion forte« . De là à être responsable de son départ? Certainement…
Toutefois, lors de ces trois dernières années, le Paris Saint-Germain aura vécu une finale puis une demi-finale européenne mais surtout la crise du Covid que l’ancien ailier qualifie de « bizarre« . S’il dresse un bilan « positif » de ces trois ans, il explique le choix du renouvellement de la direction parisienne par le besoin de changer de cycle : « Je pense que ce sont des cycles. Peut-être les rapports sont trop intenses et cela implique de changer très vite. Cela n’arrive pas qu’au PSG. «
S’il déclare partir avec « zéro amertume« , il explique tout de même : « Après, j’ai ma vision. Mais ce n’est pas le jour de s’épancher. C’est celui de remercier le Qatar et Paris de m’avoir offert cette opportunité. Et je ne le fais pas par démagogie« . Il poursuit en déclarant : « on aurait pu mieux faire, on peut toujours mieux faire. Mais j’ai vécu deux étapes très claires. La première, en 2011, était celle de la construction. On partait d’une feuille presque blanche. Mais là, c’était différent. On a eu l’opportunité de faire quelque chose d’exceptionnel et c’est pour ça que je me dois de remercier le Qatar ».
Durant ses deux passages en tant que dirigeant au PSG, Leonardo n’a eu de cesse de répéter que » le club passait au dessus des joueurs« , des propos qu’il développe ainsi : « Évidemment que c’est ce que je pense et, moi, quand je regarde le club, je regarde vers le haut. Même les dirigeants sont moins forts que le club. Moi, je me suis toujours mis dans une position de protection du club.«
S’il a admis « avoir fait des erreurs » au cours de la saison, l’ancien directeur sportif explique « Je pense qu’on aurait pu marquer plus le coup. (…) Après, on a fait aussi un recrutement l’été dernier, souvenez-vous, tout le monde était content. (…) Puis tu perds en huitièmes de finale (de C1), on dit : “C’est nul, c’est la gestion, c’est le groupe…” C’est vrai aussi que je pense qu’il y a eu des moments de fatigue. (…) Alors, oui, peut-être qu’on aurait pu parfois plus marquer le coup. On ne sait jamais. Il y a des moments où tu vas intervenir et l’influence n’est pas bonne. Il y a des moments où tu restes dehors et il va peut-être manquer quelque chose. Mais quand même : à la fin, on a fait Messi ! On peut dire ce qu’on veut. (…) Quand je dresse mon bilan de trois ans, je vois une finale de C1, une demi-finale, le 10ème titre de champion, sept trophées nationaux et je rajoute Messi.«
La fin de mandat du brésilien a été entaché par une relation brisée avec les ultras du club parisien, un épisode sur lequel Leonardo revient ainsi : « Les banderoles contre moi ? OK, je comprends. C’est un sentiment. » Au final, il souhaite que l’on retienne de lui « un sentiment de complicité et d’amitié. Même si tu fais des choses bien, tu gagnes, tu perds. Je me considère comme un mec qui était à la disposition totale du club. (…) Après mon départ, les retours que j’ai reçus du monde du foot ont été très positifs. »