à la uneArticleBoard & StaffDirigeants & StaffL'équipeLe Club

Après les mots, place aux actes

Après les différentes interviews données par Christophe Galtier, on a noté sa volonté d’insister sur le collectif. Mais après les mots, on attend désormais les actes.

Entre la conférence de presse et l’interview au site PSG.fr, Christophe Galtier, le nouvel entraîneur parisien, a évoqué à plusieurs reprises le cadre et la priorité que doit être le collectif. Comme beaucoup d’entraîneurs avant lui, on sent qu’il a identifié certains problèmes récurrents du club de la capitale. Mais comme pour les autres, ce sont les actes qui sont désormais attendus.

Quand Galtier déclare qu’  » Il doit y avoir une obsession de la part de mes joueurs d’être vraiment un esprit collectif, une équipe, un groupe, pour que l’équipe soit encore plus forte avec les individualités dont on dispose. Si l’équipe est forte, on a beaucoup plus de chances de réussir « . Il est dans le vrai.

Maintenant, c’est à lui de le faire comprendre à ses joueurs. En s’appuyant sur des cadres qu’il choisira et qui seront les garants de cet état d’esprit et de ces comportements. On peut trouver plein de défauts à Zlatan Ibrahimovic, mais force est de constater que dans le vestiaire, bien aidé par Motta et Silva, il avait réussi à inculquer un certain professionnalisme et une rigueur.

Ensuite, et contrairement aux idées reçues, c’est le collectif qui rend les individualités meilleures et pas l’inverse. C’est dans un collectif rodé et avec un cadre précis que les individualités vont alors pouvoir s’exprimer au mieux. Ça donnera même l’impression que ce sont eux qui portent l’équipe alors que ce sera bien l’inverse : ils seront encore meilleurs parce que le collectif sera meilleur. C’est d’ailleurs ce que dit le coach parisien quand il déclare :  » Quand vous avez du talent et que vous êtes déterminés, exigeants, engagés, les individualités ressortent automatiquement « .

Désormais, ce sont les actes qui feront la différence

Définir un cadre, des règles de vie, tout le monde est capable de le faire. Demander de l’exigence, de la rigueur, de l’intensité aussi. Mais comment l’obtenir sur le terrain ?

Ce sont alors les premières décisions qui seront scrutées.

L’avantage de l’ancien lillois c’est que, pour la première fois depuis les premiers mois du duo LeonardoAncelotti, le tandem directeur sportif – entraîneur va travailler ensemble. C’est un vrai plus pour être soutenu dans certaines décisions et que les joueurs ne profitent d’une situation ambigüe et conflictuelle pour s’engouffrer dedans.

Les joueurs sont de grands enfants et, comme ces derniers, ils vous testent en permanence. Ce qui fera la différence, ce sont donc les choix de Galtier.

Neymar se perd dans des défis individuels parce qu’il a été provoqué ? Il doit sortir. Un joueur ne participe pas au pressing collectif et met le travail de récupération en danger, il doit sortir. Un joueur arrive en retard à la causerie, il va sur le banc. Un joueur arrive en retard à l’entraînement ? Il ne s’entraîne pas et sera sanctionné sportivement le weekend.

Le problème, c’est que ces décisions sont difficiles à prendre quand c’est Mbappé, Messi, Marquinhos, Ramos ou Neymar et plus simples quand c’est Herrera, Gueye ou Kehrer. C’est donc là que l’entraîneur va faire la différence.

Comme les enfants, si vous établissez des règles mais qu’il y a des passe-droits, les autres le voient tout de suite. Ils se disent alors : « les joueurs à fort statut peuvent donc tout se permettre. Le coach nous a bien eu avec son discours sur l’exigence ».

La saison démarre aujourd’hui. Dès les premiers jours, Christophe Galtier doit montrer que les choses ont changé. Sinon, comme les autres, il laissera passer des choses, on reviendra aux mêmes problèmes et il se fera virer avec le même sentiment : le regret de n’avoir pas été lui-même.

crédit photo : PSG.fr

Paris United

GRATUIT
VOIR