La psychose de la blessure
Après un espoir début janvier, l’infirmerie parisienne se remplit de nouveau. Paris va-t-il enfin aborder les matchs couperets avec un effectif complet ?
C’est chaque saison la même rengaine : Paris va-t-il pouvoir aligner une équipe type et compétitive en février-mars lors des matchs à élimination directe en ligue des Champions ?
Depuis que les Qataris sont arrivés, à chaque match important, et que ce soit pour cause de suspension ou blessure, il a toujours manqué des joueurs importants : Menez, Ibrahimovic, Cavani, Neymar, Motta, Verratti, entre autres.
Cette année, depuis août, l’infirmerie ne désemplit pas. Tour à tour, c’est Herrera, Neymar, Bernat, Kehrer,Draxler, Marquinhos, Silva, Diallo, Kimpembe, Dagba, Gueye, Mbappé qui se sont retrouvés absents une à plusieurs semaines. En ce moment, il reste Kehrer (fissure au pied), Bernat (gêne au mollet) et Marquinhos (claquage ischio) à l’infirmerie. A 23 jours du match de Dortmund, la psychose est de retour.
Evidemment, Thomas Tuchel doit aligner une équipe compétitive à chaque rencontre car il n’y a rien de mieux que le rythme d’un match pour arriver au top en huitième de finale de la ligue des champions. Rappelons que l’année où Paris est éliminé à Chelsea, c’est le moment où il aura le plus de temps pour préparer la rencontre. A contrario, l’année où il se qualifie, il y a le match de Caen, trois jours avant, dans lequel Paris termine à neuf joueurs à cause des blessures. Mais c’est aussi le moment où Chelsea avait eu le plus de temps pour préparer ses rencontres. Comme quoi.
Trois semaines à trembler
Les blessures, c’est souvent dû à la fatigue, mais plus mental que physique. Et le PSG est en plein dedans. La psychose qui entoure les huitièmes de finale de C1 est devenue pesante. A force de penser à la blessure, on se blesse. Thomas Tuchel va donc devoir gérer les temps de jeu, mais aussi et surtout le mental de son groupe. Il faut sortir de cette dramaturgie autour de la compétition européenne.
Moins les Parisiens y penseront, moins ils se blesseront. Moins Tuchel fera des choix pour éviter les blessures, moins il y aura de blessés. Le seul moment où le coach allemand doit intégrer cet élément, ce sont pour les fins de matchs, quand le score est acquis, et que l’énervement adverse, comme à Reims, est à son paroxysme. Alors, oui, sortir Neymar, Mbappé ou Verratti, ça peut éviter les blessures et l’agressivité adverse.
En tout cas, Il reste trois semaines au staff parisien pour remettre sur pied Marquinhos et Bernat, le cas Kehrer étant plus compliqué à gérer. Il reste trois semaines aux joueurs parisiens pour se préparer et arriver au top contre Dortmund. Et il reste trois semaines à tenir aux supporters pour arrêter d’avoir peur de perdre encore des joueurs. Trois semaines de matchs tous les trois jours. Décidément, rien n’est jamais simple avec le PSG.
Crédit photo : psg.fr