Raí : « À chaque fois que je viens ici, je ressens la même reconnaissance, un même respect. »
Il est l’une des légendes du Parc des Princes, l’une des figures du Paris Saint-Germain des années 90′, Capitaine Raí est toujours resté dans le coeur des parisiens, et réciproquement. C’est lors de l’une de ses visites dans la capitale que le Brésilien est revenu avec L’Equipe sur ses cinq saisons (1993-1998) passées au PSG.
Aujourd’hui directeur sportif du São Paulo FC, Raí a gardé une connexion particulière avec la France et Paris : « À chaque fois que je viens ici, je ressens la même reconnaissance, un même respect. » Il a d’ailleurs demandé et obtenu en 2016 la nationalité française, preuve de son attachement à notre pays.
Mais si l’histoire entre Paris et Raí est aujourd’hui idyllique, cela n’a pas toujours été le cas puisque ses débuts sous le maillot parisien en 1993 ont été compliqués. Raí se souvient : « Je sortais de deux ou trois ans sans vacances, d’une série de matchs internationaux qui avait duré deux mois. J’étais fatigué dans mon corps, dans ma tête. Je n’étais pas prêt à me confronter à une telle attente. » Bosseur, le Brésilien n’a rien lâché malgré les critiques, et c’est son comportement qui lui a permis ensuite d’avancer, comme il l’explique : « Je n’ai pas beaucoup parlé, j’ai été respectueux, j’ai mouillé le maillot. Les choses ne marchaient pas mais les supporters et les coéquipiers voyaient que je m’arrachais pour revenir. (…) Je connaissais mon potentiel, je savais que ça allait revenir, même si c’était dur à vivre. »
La tendance s’inverse les saisons qui suivent, et le Brésilien devenu « Cap’tain Raí » mènera le jeu offensif parisien. Présent dans les grands matchs, il marquera pendant le fameux quart de finale de Ligue des Champions contre Barcelone en 1995 et emmènera ses coéquipiers en demi-finale face à Milan. On se souviendra aussi de son triplé contre Bucarest (5-0) qui qualifiera le PSG en Ligue des Champions au mois d’août 1997. Mais son plus beau souvenir au Paris Saint-Germain reste sa soirée d’adieu au Parc des Princes, le 25 avril 1998, avec l’émouvant hommage rendu par les supporters : « Un moment sincère, à l’image de mon rapport avec la ville, de cet amour réciproque. »
Source : L’Equipe
