Jean-Marc Mickeler (DNCG) : « Une refonte du modèle économique des clubs est inéluctable »
L’économie du football français a lourdement été impacté par la crise du coronavirus. À l’heure de faire un premier bilan, le président de la Direction national du contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue professionnel de football, Jean-Marc Mickeler, estime que les clubs devront repenser leur modèle économique pour « construire un football plus fort ».
C’est dans les colonnes des Echos que Jean-Marc Mickeler a dressé un bilan de l’impact de la crise sanitaire sur la Ligue 1. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette pandémie va laisser des traces : « Les estimations de la DNCG chiffrent l’impact du Covid-19 sur les 4 derniers mois de la saison 2019-2020 autour de 200 millions d’euros de pertes d’exploitation. Ce montant inclut la diminution des recettes de matches, des droits TV, du sponsoring et des autres produits, tout cela étant partiellement compensé par les aides de la Ligue et de l’Etat, qui ont pris leurs responsabilités.» Il ajoute : «Au final, la crise sanitaire pourrait consommer près d’un quart des fonds propres des clubs.»
« Il faudrait engager une réflexion sur un plafonnement de la masse salariale »
Alors comment faire pour pallier à ces pertes économiques ? La solution dépend bien sûr de la gestion de chaque club, à noter que leur taille n’est pas forcément un facteur à prendre en compte. Mais de façon plus globale, Jean-Marc Mickeler assure qu’une « refonte du modèle économique des clubs est inéluctable.» Pour le président de la DNCG : «La priorité absolue des clubs qui ont bien géré le temps 1 de la crise devrait être désormais de construire un budget réaliste et équilibré.» L’objectif étant de moins dépendre des transferts et des droits TV.
Pour retrouver une économie plus saine dans le football français, Jean-Marc Mickeler estime que les clubs devraient plafonner les salaires des joueurs. Il explique dans cet interview que « la masse salariale étant le principal poste de dépenses, (…) il faudrait engager une réflexion sur un plafonnement de la masse salariale et/ou sur le nombre de joueurs sous contrat. » Le débat est lancé.
L’interview est à retrouver dans son intégralité dans Les Echos
crédit photo : lesechos.fr