Le football est à l’arrêt, pas la FIFA
Les compétitions ont beau être à l’arrêt à cause de la pandémie de coronavirus, la FIFA continue pourtant de travailler sur de nombreux projets afin de contribuer au futur du football mondial, comme le souligne son président Gianni Infantino lors d’un entretien à La Gazzetta dello Sport.
La santé passe avant tout
Il n’y a probablement pas un seul fan de football dans le monde qui ne déplore pas la suspension des compétitions européennes : On ignore si le championnat reprendra, si la Champions League sera maintenue et l’EURO 2020 s’est transformé en EURO 2021. Néanmoins, Gianni Infantino préfère rappeler que la santé « passe avant tout » :
« Ensuite, il y a tout le reste. Et dans le reste, les dirigeants doivent se préparer au meilleur mais aussi au pire. Il ne faut pas paniquer, mais il faut le dire clairement : nous recommencerons à jouer quand nous ne mettrons en danger la santé de personne. Les Fédérations et les Ligues doivent suivre les recommandations des gouvernements et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)« .
Toutefois, la FIFA n’est pas pour autant à l’arrêt et fait actuellement tout son possible afin de compenser les effets de cette situation inédite.
« On va maintenant penser au calendrier des sélections. Puis ensuite aux modifications et dispenses temporaires des règlements sur le statut des footballeurs et des transferts (…) Il faut des mesures plus dures. Il n’y a pas d’autres choix. On doit tous faire des sacrifices«
Quand la récession guette
L’économie mondiale est touchée et bien entendu, le football n’est pas une exception. Même s’il est trop tôt pour parler de récession comme l’affirme le président de la FIFA, le risque est bien réel. Néanmoins, il s’agit peut-être du moment idéal pour mettre en place certains changements :
« On ne sait pas quand on va revenir à la normalité. Mais regardons l’opportunité : on peut réformer le football mondial en faisant un pas en arrière. Moins de compétitions, mais plus intéressantes. Peut-être moins d’équipes, mais plus équilibrées. Moins de matches pour protéger la santé des joueurs, mais plus combattus. » déclare-t-il, précisant qu’il faudra malgré tout « quantifier » ainsi que « faire des sacrifices » dans la mesure où la crise qui arrive « risque d’être irréversible ».
Le Mondial des clubs attendra
Celui-ci était prévu pour 2021 mais l’EURO ayant été décalé, il faudra donc attendre encore un peu afin que le projet phare de l’Italo-Suisse voit le jour comme il l’admet lui-même :
« On décidera bientôt si la première édition aura lieu en 2021, 2022 ou au maximum 2023. » et ce, malgré une importante perte d’argent coutant « plusieurs centaines de milliers d’euros à la FIFA et aux fédérations. »
La VAR toujours aussi indispensable
Enfin, même si l’arbitrage vidéo n’est pas toujours utilisé comme il devrait être ou peut encore progresser, le président de la FIFA y voit toujours l’avenir du football et entend maintenir sa ligne de conduite à ce sujet :
« S’il est utilisé comme il se doit, les critiques s’arrêteront. Il peut être encore amélioré, mais certains pays ne respectent pas le protocole de l’International Board (IFAB). C’est important que la vidéo aide l’arbitre, et pas quelqu’un d’autre qui prenne la décision (…) Mais elle est utilisée dans des centaines de pays, ses détracteurs ont dû se raviser. »
Source : Eurosport
Crédit photo : www.lesoir.be