Photo : Florentino Perez / Europa Press
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Florentino Pérez à propos de la Superligue : «Ce projet ou un autre similaire sortira, et bientôt, je l’espère»

Dans une longue interview accordée au média espagnol AS, le président du Real Madrid, Florentino Pérez, continue de défendre son projet de la Superligue qu’il compte bien faire aboutir, d’une forme ou d’une autre. 

Il y a une semaine, une tornade s’abattait la planète football. Douze clubs européens s’associaient pour créer la Superligue, avec l’objectif de «sauver le football». Fermée et trop éloignée des valeurs sportives, la compétition a directement reçu d’innombrables critiques venues des supporters, des politiques, et même des joueurs et entraîneurs des équipes concernées. Face à ce soulèvement, neuf des douze clubs ont choisi de quitter le projet. Ou du moins, ont clamé leur envie de partir. Car en réalité, ces clubs sont toujours liés par un contrat à la Superligue, comme l’indiquait hier Florentino Pérez dans les colonnes du quotidien AS : «Les clubs ne peuvent pas s’en aller. Certains, par pression, ont dû dire qu’ils partaient de la Superligue. Mais ce projet ou un autre similaire sortira, et bientôt je l’espère.» D’après le madrilène, le projet de la Superligue n’est donc pas mort et pourrait bel et bien exister, mais sous une forme différente.

«Ce que nous faisons, c’est nous donner quelques semaines pour réfléchir, face à la virulence avec laquelle certaines personnes qui ne veulent pas perdre leurs privilèges ont manipulé le projet», explique Florentino Pérez. Réfléchir pour donner vie au projet coûte que coûte, quitte à changer le format initial, et faire participer les «quatre premiers de chaque pays.» En bon chef d’entreprise, il est clair que Florentino Pérez ne compte pas lâcher un projet qui rapporterait des centaines de millions d’euros à son club. Il estime donc que «si quelque chose doit être changé, ce sera fait, mais la Superligue est le meilleur projet que nous ayons pensé pouvoir réaliser.» Et si les intérêts de Pérez sont purement économiques, c’est en grande partie pour pouvoir rivaliser sur le mercato avec des «clubs-états» comme le Paris Saint-Germain ou Manchester City.

«Le PSG ? Nous allions leur dire après»

Interrogé sur l’absence du Bayern Munich et du PSG dans le projet de  la Superligue, Florentino Pérez a répondu : «Les raisons sont différentes. Dans le cas du Bayern, ils sont en train de changer leur direction et dans le cas du PSG, parce que nous allions leur dire après. Le groupe des douze travaillait et fonctionnait depuis de nombreuses années. Mais les deux allaient être invités.» Depuis l’arrivée du Qatar au Paris Saint-Germain en 2011, des institutions comme le Real Madrid ou le FC Barcelone se sentent en danger. On se souvient que la somme astronomique dépensée pour Neymar en 2017 avait fait scandale, notamment en Catalogne. «Le Real Madrid, par exemple, n’a que trois sources de revenus : la billetterie, la télévision et les sponsors. (…) Dîtes-moi comment Madrid, qui appartient à ses socios, peut rivaliser avec un État-club», dénonce le président de la Superligue.

La Superligue imaginée par Florentino Pérez générerait beaucoup d’argent et permettrait alors de rivaliser sur le plan économique avec des équipes comme le PSG. «Nous devons créer une compétition stable, avec un fair-play financier strict, qui fonctionne et qui nous permette d’être sur un pied d’égalité, et non comme aujourd’hui où nous concourons contre des clubs-états», a-t-il déclaré.

Source : AS

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