hommage à Lavezzi. Crédit PSG.fr
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El Pocho tire sa révérence

C’est officiel, l’international argentin Ezequiel Lavezzi a mis un terme à sa carrière ce mercredi à l’âge de 34 ans. S’il n’a jamais autant brillé que les fans l’auraient souhaité, son passage au Paris Saint-Germain (2012-2016) restera pourtant inoubliable.

L’international que tout le monde attendait

Eté 2012, cela faisait déjà un an que le club de la capitale venait d’être racheté, mais beaucoup étaient perplexes quant à la fameuse promesse d’entrer dans une nouvelle ère : Paris n’avait obtenu qu’une modeste deuxième place en championnat de France et subi deux éliminations précoces en coupes nationales lors de la saison 2011-2012, mais il faut dire qu’à l’époque, le club ne disposait pas d’un effectif capable de relever le défi annoncé.

Comment rêver plus grand sans joueurs à la hauteur des objectifs fixés ? La réponse est arrivée lors du mercato, Paris rêvait d’internationaux, Paris les a eus.

Tout le monde se souvient de Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva arrivés en direct depuis Milan, mais quelques kilomètres plus bas, el Pocho embarquait depuis Naples pour rejoindre lui aussi le Paris Saint-Germain.

Acheté un peu plus de 30 millions d’euros, le joueur s’apprêtait à débuter une aventure ponctuée de hauts et de bas qui allait durer quatre saisons.

Des performances en demi-teinte

A l’époque, voir un international de son calibre fouler la pelouse du Parc faisait rêver mais malheureusement, les fans ont dû attendre de longues semaines avant qu’il prenne ses marques. Adulé à Naples quelques mois auparavant, le joueur était méconnaissable, et pour cause : des voix s’élevaient afin de dénoncer son manque de sérieux, l’Argentin ferait trop la fête, son hygiène de vie ne serait pas digne d’un footballeur de ce niveau.

Lucide, il n’hésita pas à admettre ses erreurs, conscient de ne pas être à la hauteur lors des premières semaines sous ses nouvelles couleurs, et faisait son mea culpa : « Même si je n’ai joué que deux matchs de L1, je trouve que je n’ai pas été à la hauteur (…) Cela ira mieux d’ici quelques mois, mais pour l’instant je n’ai pas le rendement escompté. J’ai encore besoin de temps. »

Une attente qui aura valu la peine, comme en témoignent des statistiques plus qu’honorables en Champions League : 5 buts en 9 matchs lors de l’édition 2012-2013, dont un, magistral, qui permis d’obtenir le nul contre Valencia, synonyme de qualification pour les ¼ de finale.

Malheureusement, une longue traversée du désert attendait le joueur. Lavezzi était à la traîne en Ligue 1 et ne cessait de décevoir au fil des saisons, il marquait peu et ne parvenait plus à faire la différence.

Alors que le Paris Saint-Germain accumulait les trophées sur la scène nationale, il était désormais évident que Lavezzi n’était pas à la hauteur, et le club pris alors la décision de s’en séparer à la fin de la saison 2015-2016. El Pocho rejoindra le club chinois d’Hebei China Fortune, contre environ 6 millions d’euros.

Au final, il aura été l’auteur de 35 buts et 24 passes décisives en 161 rencontres toutes compétitions confondues sous les couleurs parisiennes, un bilan mitigé reflétant parfaitement son parcours, tant l’Argentin aura alterné espoir et déception, éclairs de génie et ratés.

Une personnalité qui détonne

Ezequiel Lavezzi fait partie de ces joueurs qui se faisaient autant remarquer (si ce n’est davantage) par leur personnalité que par leur talent. Très apprécié par le vestiaire parisien, il avait toujours ce quelque chose, cette touche d’humour qui donnait le sourire à tous dans la victoire comme dans la défaite.

Personne n’a oublié la remise du Trophée des Champions en 2013, où il décoiffa Frédéric Thiriez, président de la LFP à l’époque, ni la fois où il a (osé ?) pincer le nez de Zlatan Ibrahimovic, ou encore, le vol du micro d’un journaliste de France Télévision après un match.

Il n’était pas toujours présent aux grands rendez-vous, certes, mais sa personnalité est telle qu’on ne pouvait que le pardonner.

D’autant plus que si certains pointent du doigt sa carrière en demi-teinte, ses performances sur le terrain indignes de son talent, il faut rappeler qu’Ezequiel Lavezzi est tout de même parvenu à remporter de nombreux trophées, dont 4 Championnats de France, 2 Coupes de la Ligue, une Coupe de France et un Trophée des Champions lors de son épopée parisienne, mais plus important, tout au long de sa carrière, El Pocho est parvenu à rester lui-même.

Crédit photo : PSG.fr

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