Le communiqué de Neymar à propos de son altercation avec Alvaro Gonzalez

L’altercation entre Neymar et Alvaro Gonzalez prend une ampleur sans précédent. Les accusations de racisme du brésilien à l’encontre de son adversaire de dimanche soir seront étudiés ce mercredi par la commission de discipline de la Ligue. Pendant ce temps, c’est sur les réseaux sociaux que le débat se poursuit.

Auteur de tweets accusateurs, dès la fin du match dont il a été expulsé, le numéro 10 parisien persiste et signe dans une longue tribune publiée sur son compte Instagram. La rédaction de Paris United vous offre une version traduite de ce texte :

Hier, (dimanche), je me suis révolté. J’ai été puni d’un carton rouge parce que je voulais frapper quelqu’un qui m’a offensé. J’ai pensé que je ne pouvais pas partir sans rien faire parce que j’ai réalisé que ceux en charge ne feraient rien. Pendant le match, je voulais répondre comme d’habitude, en jouant au football. Les faits montrent que je n’ai pas réussi, je me suis révolté…

Dans notre sport, les agressions, insultes et jurons font partie du jeu. Tu ne peux pas être affecté. Je comprends en partie ce type, tout est à remettre dans le contexte du match. Mais le racisme et l’intolérance, je ne les accepterai jamais.

Je suis noir, fils d’un noir, petit-fils et arrière-petit-fils d’un noir. Je suis fier et je ne me vois pas différent de qui que ce soir. Hier, je voulais que ceux en charge du match, l’arbitre et ses assistants, soient impartiaux et comprennent qu’il n’y a plus de place pour une telle attitude.

En réfléchissant et en voyant ce qu’il s’est produit, je suis attristé par la haine que nous pouvons engendrer lorsque nous craquons sous la pression, dans le feu de l’action.

Aurais-je dû l’ignorer ? Je ne le pas encore… Aujourd’hui, à tête reposée, je pense que oui. Mais à ce moment-là, mes coéquipiers et moi avons demandé de l’aide aux arbitres, mais nous avons été ignorés. Le problème vient aussi de là.

Nous, qui sommes engagés dans une industrie du divertissement, nous devons tous réfléchir. Une action entraîne une réaction et j’en suis la preuve. J’accepte la punition qui sera la mienne car j’aurai dû suivre le chemin du football propre. J’espère, de l’autre côté, que le contrevenant sera lui aussi puni à la hauteur des faits dont il est accusé.

Le racisme existe. Il existe. Mais on se doit de l’arrêter. Cela suffit, c’en est assez !

Ce mec est un con. Mais j’ai aussi agi comme un con en le laissant m’impliquer dans cette histoire. J’ai toujours le privilège de garder la tête haute aujourd’hui. Mais nous avons tous besoin de réfléchir au fait que noirs et blancs ne vivent pas dans les mêmes conditions. Les dégâts qu’engendre cette confrontation peuvent être désastreux pour les deux parties. Que vous soyez noir ou blanc. Je ne le veux pas. La couleur de notre peau, nous ne la choisissons pas. Devant Dieu, nous sommes tous égaux.

Maintenant… Plus que de perdre un match, hier (dimanche), j’ai manqué de sagesse… Être le centre de cette polémique comme ignorer l’acte d’un raciste n’aideront en rien. Je le sais. Mais pacifier ce mouvement « antiraciste » est notre obligation pour que les moins privilégiés acquièrent la défense dont ils ont besoin. On se reverra, on s’expliquera, mais à ma façon, en jouant au football…

Restez en paix, restez en paix !

Alvaro, tu sais ce que tu as dit et moi, je sais ce que j’ai fait en retour.

Paix et amour sur cette Terre…

Nul doute que cette histoire n’en est qu’à son commencement. Si pour l’instant, rien ne peut être affirmé, nous sommes certains que le temps permettra de faire la lumière sur cette affaire.