« Le football est le reflet de l’état de notre société ». Voilà un adage souvent répété et qui tend à se confirmer, compte tenu de la situation actuelle. Le football, comme l’ensemble de la société, est en crise sanitaire mais également économique car les sources de revenus qui en dépendent le sont : droits télés, ventes de maillots, sponsors, billetteries, etc. Une situation qui nous invite à comprendre comment l’économie du football est organisée et structurée.
En 1995, l’arrêt Bosman est ratifié et marqua le début d’une libéralisation du football permettant la libre circulation des capitaux, une hausse des flux de transferts qui ne cessera de croître, un nombre illimité de joueurs étrangers dans une même équipe, ainsi qu’une inflation des salaires et transferts de joueurs.
Une libéralisation dans un système mondialisé, voilà les ingrédients nécessaires pour faire exploser les chiffres du football. Ainsi, entre les finales de Coupe du Monde 1994 et 2014, le nombre de téléspectateurs a été multiplié par 30. En 1996 un nouveau record pour le montant transfert est dépassé, celui d’Alan Shearer pour 16,9 M€ quand, 20 ans plus tard, Paul Pogba signe à Manchester United pour 105 M€, soit un montant 6 fois plus élevé.
Le développement des droits télés, le développement marketing, la liberté des investisseurs privés, le tout, dans une économie-monde permettent d’expliquer pourquoi le football devient « maboule », comme le répète souvent Pierre Ménès dans les éditions du célèbre jeu vidéo Fifa.
Comment justifier une telle évolution et quelles en sont les conséquences ? Des interrogations légitimes de se poser, surtout quand les limites du système pointent le bout de leur nez.
La dépendance des clubs face aux droits télés
L’évolution des droits télés
Face à cette crise sanitaire paralysant l’Europe, les clubs de football cherchent des solutions afin de reprendre le plus rapidement possible. Si la passion du sport motive les clubs à trouver un moyen, celle-ci n’est pas la première raison. Les clubs de football font actuellement face à la pression grandissante des chaînes de TV qui refusent successivement de payer les échéances. Un manque à gagner qui est tout sauf négligeable puisqu’aujourd’hui, les droits télé représentent l’une des principales sources de revenus (47 %[1]).
Depuis 1998, les droits télés ont été multipliées par 6. Un résultat encore plus impressionnant compte tenu du nouveau chèque signé pour les droits sur la période 2020/24, traduisant une augmentation de 60 % par rapport à la période précédente et une multiplication par 9 depuis 1998 !
Graphique 1 : Evolution des droits TV depuis 1998
Source : AFP
Comme l’explique le CSA : « La télévision apporte une contribution financière via les droits sportifs télévisuels ainsi qu’une fenêtre d’exposition au sport, tandis que ce dernier permet aux chaînes de télévision de réaliser de fortes audiences »[2]. Un accord gagnant-gagnant.
Une augmentation si dynamique que la part des droits TV dans le revenu global des clubs devrait dépasser les 50 %. Bien que cette augmentation soit synonyme de bonne nouvelle, elle réduit la diversification des ressources des clubs, les rendant ainsi de plus en plus dépendants des chaînes de diffusion. A revenus constants pour les autres postes (sponsors, publicités, recettes des matchs, etc.), une hausse si forte augmenterait la part du poste « droits audiovisuels » avec pour conséquence de fragiliser très fortement la stabilité des clubs dans l’hypothèse où un événement viendrait à perturber les chaînes de diffusion.
Une hypothèse systémique envisagée par le club parisien puisque les sponsors négociés dans le temps permettent une répartition plus égalitaire. En 2015-16, les droits audiovisuels de la L1 représentaient 22,8 % des revenus du club de la capitale quand les sponsors en représentaient 27 %. Une situation diamétralement opposée pour plusieurs clubs comme Saint-Etienne et Lorient où les droits TV représentent plus de 60 % de leurs revenus.
Le coronavirus : l’événement perturbateur
De nombreuses manières ces éléments perturbateurs pourraient se matérialiser. Par exemple, il existe la « malédiction du vainqueur ». Situation dans laquelle une chaîne de diffusion signe un contrat tellement important avec les clubs qu’elle devient incapable de l’honorer compte tenu du rendement trop faible pour la chaîne. Ainsi, les clubs se retrouveraient avec une source de revenus en moins, et pas des moindre puisque, comme nous l’avons vu précédemment, il s’agit d’un poste correspondant à la moitié des revenus des clubs.
Si le litige opposant actuellement les chaînes de télévision contre les clubs n’est pas relatif à l’incapacité financière à honorer ses engagements, il a un nom tout autre : le coronavirus ! En effet, le championnat, suspendu depuis le 13 mars en raison de l’épidémie, est encore dans l’inconnu quant à la date de sa reprise. Afin que les compétitions nationales puissent se terminer, l’UEFA a décidé de reporter toutes les rencontres internationales, initialement prévues en juin. Néanmoins, ce calendrier est, à l’heure d’aujourd’hui, uniquement de l’expectative et il impossible de prévoir si cette proposition sera tenable.
Une incertitude qui a alerté les chaînes de diffusion. Après le refus de Canal + de ne pas honorer ses échéances, BeIn Sport a décidé de suivre en refusant de payer quelques 110 millions, tout en précisant que la chaîne a pris la décision de suspendre les prochains paiements : « jusqu’à ce que les championnats des ligues 1 et 2 puissent reprendre selon un calendrier permettant leur diffusion normale auprès de nos abonnés »[3].
Une menace qui ne satisfait évidemment pas les clubs puisque sans les deux derniers paiements d’avril et mai, le manque à gagner serait estimé à 300 M€.
Face à cela, le 1er avril, le bureau de la ligue a désigné quatre représentants pour négocier avec les chaînes de télévision : Nasser Al-Khelaïfi (PSG), Jacques-Henri Eyraud (Marseille), Jean-Pierre Rivère (Nice) et Olivier Sadran (Toulouse)[4]. Ces derniers vont devoir travailler avec la manifestation grandissante des écuries de Ligue 1 de répondre aux exigences des chaînes.
Dispositions exceptionnelles, passe-droits, les clubs réfléchissent à tous les moyens pour reprendre progressivement. Le calcul est simple : plus vite les clubs de L1 reprendront leur activité, plus vite les chaînes payeront.
Si la situation n’évoluait pas dans le bon sens, les clubs chercheraient à vendre leurs meilleurs éléments afin de combler les déficits. Une solution inefficace puisque la crise à laquelle sont confrontés les clubs est internationale. Ainsi, si les clubs venaient à recourir à cette option, il n’est pas certain qu’ils trouvent preneurs puisque les autres clubs sont, de la même manière, touchés par cette crise d’abord sanitaire puis économique. Un flou dangereux pour la viabilité économique des clubs professionnels.
La mondialisation football : une étape nécessaire au prix de l’identité
Une étape nécessaire
Malgré les multiples débats et élucubrations posés par le Fair Play financier, malhonnête serait l’attitude qui consisterait à ne pas reconnaitre que la dette des clubs a été réduite depuis son instauration. Un objectif donc atteint. En effet, depuis son instauration, la dette a été réduite de 81 %[5] par une règle simple : il est impossible de dépenser plus que ce que l’on gagne. Les clubs ont dû rationaliser leur budget par des sources financières validées par l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l’UEFA.
L’ouverture a un marché plus important, autrement dit une mondialisation du produit des clubs devient nécessaire afin d’accroître le volume de ses ressources : partenariats internationaux, droits télés internationaux, etc. Une ouverture déjà amorcé depuis de nombreuses années pour la Premier League avec une diffusion des matchs à des horaires permettant de s’ouvrir au marché chinois. Une organisation qui a permis au championnat de vendre ses droits télés pour un montant estimé à 1,4 milliard€. Cette ouverture offre de la notoriété aux clubs, permettant d’accroître la réputation et augmenter le volume des ventes des produits commerciales. A titre d’exemple, le Paris Saint-Germain, qui multiplie les tournées pré-saison en Chine afin de conquérir le marché, ne comptait pas uniquement sur M’bappé et Neymar pour attirer les fans. En effet, la dernière star en date était l’espagnol Ander Herrera, connu par le public chinois comme ancien joueur de Manchester United. Le club anglais étant l’équipe la plus populaire en Chine[6]. A défaut de pouvoir profiter sportivement de l’espagnol, le club parisien bénéficie d’un renfort d’image et in fine, de revenus.
Ce mouvement de mondialisation se matérialise également pour les sponsors, qui ne sont pas nécessairement de la même nationalité que le club sponsorisé (Gazprom [Russie] avec Schalke 04 [Allemagne], Fly Emirates [Emirats arabes unis] avec le Real Madrid [Espagne], le Paris Saint-Germain [France], Arsenal [Angleterre], etc.), où les messages publicitaires sont associés à l’image du club.
Ainsi, face à la concurrence, ceux désirant accroître leurs revenus doivent changer de modèle, passant du SSSL – Subventions-Spectateurs-Sponsors-Local – pour le MMMMG – Médias-Magnats-Marketing-Marchés-Global –. Autrement dit, un modèle basé sur le local avec des financements traditionnels et stables mais limités, pour un modèle instable, potentiellement très rémunérateurs ouvert sur le monde. Des stratégies assumées par le club, comme le confirme le directeur du développement du PSG, Sébastien Wasels : « Un club ambitieux, qui a la volonté de créer une marque globale, se doit d’avoir une présence en Asie et en Chine »[7].
La perte d’identité des clubs
En lisant ces mots, même si beaucoup comprennent les enjeux, le bénéficie financier puis sportif que les clubs peuvent en tirer, un sentiment de tristesse et de nostalgie se fait sentir. Cette nostalgie du « bon vieux football », local, où les clubs sont avant tout représentant d’une culture avant d’être aujourd’hui transformé en une marque, un objet de consommation.
A juste titre, certains soulèveront que ces questions ont toujours existé dans le football professionnel. Néanmoins, cette dynamique liée à la mondialisation n’a jamais été aussi forte puisque cette poursuite éternelle de nouveaux consommateurs conduit à oublier ceux existants et surtout les plus fidèles. Depuis 12 ans, aucune finale du trophée des champions n’a été disputée en France[8]. Un constat qui démontre la volonté des clubs français de développer l’image des clubs français à l’international, au détriment des supporters nationaux. Les horaires de diffusion des rencontres suivent ce sens puisqu’ils sont de plus en plus organisés en fonction du décalage horaire avec les autres pays[9].
Voici la critique principale, en dehors de son instabilité économique, qui est faite à ce football mondialisé, ce « foot business ». Un élan contraire à ce qui a poussé les fans à aimer leur club : les questions économico-marketing contre la pratique du football.
Les plus anciens sont donc, dans l’œil des économistes du football, les premiers consommateurs qui, quoi qu’ils arrivent, resteront et continuerons à « consommer du club ». L’objectif est donc de trouver des procéder afin d’attirer de nouveaux consommateurs, quitte à perdre l’identité des clubs. Ainsi, comme le remarque Pierre Rondeau : « on ne parle plus de la ‘Juventus de Turin’ mais on dit la ‘Juve’, on ne dit plus ‘Barcelone’ mais ‘Barça’, pareil pour le Real Madrid où l’on dit ‘Real’ »[10]. Une nomination nouvelle permettant de surpasser la question locale des clubs de football pour une logique de marque, d’identification marketing visant à propager une mode satisfaisant les désidératas consuméristes. Le club est ainsi dissocier de son origine géographique pour en faire un produit. La logique, évoquée dans la sous-partie précédente, est simple : « ces clubs-là, qui ont une portée internationale veulent se désengager du local pour viser la planète, pour viser les fans chinois, indiens, etc ».
Le projet à l’horizon 2024 de la Super League des Champions va d’ailleurs dans ce sens. Le format changerait au point où le championnat de L1 ne délivrerait plus aucun accès direct à la Ligue des champions. Le championnat perdrait par conséquent, nettement de son intérêt. Ajouté à cela, la C1 serait organisée en 4 poules de 8 au lieu de 8 poules de 4 afin d’augmenter le nombre de matchs. La stratégie est très claire, augmenter l’intérêt et le désir du consommateur vers cette compétition européenne tout en diminuant l’attrait aux compétitions nationales. Ali Bernarbia, ancien joueur du Paris Saint-Germain y va sans retenu en affirmant que cela aura pour conséquence de « tuer le football »[11].
Argents et résultats : le constat d’un déterminisme budgétaire
Corrélation des résultats
La corrélation entre masse salariale et résultat sportif est un fléau pour tous les amoureux du sport, cherchant incertitude et émotion. L’économiste Pierre Rondeau, nous rappelle dans un entretien[12] qu’il existe une corrélation de 78 % entre la masse salariale et les résultats sportifs. Autrement dit « 8 fois sur 10, c’est l’argent qui gagne ». Un constat froid et cynique que le rapport financier de la DNCG[13] confirme. L’organisme de gestion établit d’ailleurs 3 groupes relativement à la masse salariale avec des conclusions sportives. Le premier concerne les clubs avec une masse salariale chargée supérieure à 70 M€ avec le constat que 88 % d’entre eux se sont qualifiés en Coupes d’Europe au cours des huit dernières saisons. Le risque principal, pour ces poids lourds de la masse salariale, est l’absence de qualification en phases de poules de la Champions League. Ensuite, le deuxième groupe concerne les clubs possédant une masse salariale chargée comprise entre 30 et 70 M€. Si aucun de ces clubs n’a été relégué au cours des huit saisons précédentes, un club sur quatre s’est qualifié en Coupes d’Europe sur cette même période. Enfin, le dernier groupe concerne les petits clubs sur le plan de la masse salariale, à savoir ceux ayant une masse salariale chargée inférieure à 30 M€. Les résultats indiquent que, sur les huit dernières saisons, 28 % de ces clubs ont été relégués.
Tableau 1 : Résultats sportifs en fonction de la masse salariale (saisons 2011/12 à 2018/19)
Source : DNCG, rapport financier 2018/19
En prenant un angle différent, à savoir, observer les résultats sportifs pour ensuite analyser la masse salariale, le constat ne change pas. En effet, toujours selon le rapport financier de la DNCG : « Les équipes qui ont été reléguées avaient en moyenne une masse salariale chargée légèrement supérieure à 20 M€ » quand « Les équipes qui se sont qualifiées en Champions League avaient en moyenne une masse salariale d’environ 145 M€ ».
Tant de résultats pour un seul et même constat, celui que le football perd petit à petit son incertitude au point où regarder en pré-saison le classement par budget permet de connaitre le classement sportif qui sera effectif au soir de la 38ième journée. Lors de la saison 2017-18, les quatre plus gros budgets de L1 s’étaient partagé les 4 premières places du classement de la ligue 1 à l’issue de la saison.
Tableau 2 : Position des clubs entre le budget et le classement sportif final lors de la saison 2017/18
Source : L’équipe
C’est pourquoi, depuis près de 15 ans et à l’exception de Lille (saison 2010-2011) et de Montpellier (2011-2012), tous les champions de France possédaient au moins un des trois plus gros budgets du championnat. Un constat inégalitaire qui n’est pas une exception française puisque l’économiste Bastien Drut démontre, dans son livre Economie du football professionnel, que dans les cinq grands championnats, dans 84 % des cas les champions nationaux possédaient un des trois plus gros budgets[14].
Des contre-exemples qui nous rendent (encore) amoureux du football et qui montrent que le football n’est pas une science exacte
Les plus optimistes diront que si dans 84 % des cas, les champions nationaux possèdent un des trois plus gros budgets, ils diront que dans 16 % de situations, le « petit » l’emporte. Si le Paris Saint-Germain possédait le budget le plus important de L1 lors de la saison 2011/12, cela n’a pas empêché le club héraultais d’être champion de France. De la même manière, l’AS Monaco qui possédait le 3ième meilleur budget de L1 lors de la saison 2018/19 avait évité de justesse la relégation en terminant 17ième.
Dans son rapport discuté précédemment, la DNCG s’intéresse également à cette incertitude sportive. Ainsi, le rapport indique qu’ « à masse salariale égale, le différentiel de points peut atteindre près de 30 points ». De la même manière qu’à un même nombre de points obtenus à la 38ième journée, il existe une variabilité estimée à 40 M€[15]. Ainsi l’augmentation de la masse salariale n’entraine pas de fait de meilleurs résultats sportifs. Une nuance nécessaire à apporter et qui permet de rappeler qu’accumuler les meilleurs joueurs, n’est pas une condition suffisante à la victoire. La relation sportive, l’entente tactique, le style de jeu sont tant de variables à considérer, ajoutées aux inconnues telles que les blessures, permettent encore aujourd’hui de préserver cette incertitude tant crispante qu’essentielle pour l’amour du sport.
En somme, des montants astronomiques ne faisant qu’alimenter toujours plus cette bulle des droits TV. Cette explosion a entraîné un accroissement de la part de ce poste dans le total des revenus des clubs, rendant ces derniers dépendants des chaînes de diffusion. Un constat inquiétant puisque celles-ci deviennent d’ordre systémique. Autrement dit, si les chaînes de diffusion venaient à ne pas – pouvoir – honorer ses engagements financiers, la situation économique des clubs serait engagée ainsi que l’ensemble du football.
Pierre-Rick pour Paris United
[1] Chiffre du rapport financier de la DNCG 2018/19.
[2]https://www.lesechos.fr/2017/07/lexplosion-du-sport-a-la-television-en-cinq-graphiques-175341
[3]https://parisunited.fr/economie/sous-pression-le-football-francais-demande-des-derogations/
[4]https://parisunited.fr/economie/sous-pression-le-football-francais-demande-des-derogations/
[5]https://www.la-croix.com/Sport/Le-fair-play-financier-pas-permis-reguler-football-2017-08-31-1200873394
[6]https://www.sofoot.com/manchester-united-est-le-club-le-plus-populaire-en-chine-439283.html
[7]http://www.leparisien.fr/sports/football/psg/en-chine-le-psg-poursuit-sa-conquete-24-07-2019-8122557.php
[8] La dernière, en 2008, à Bordeaux.
[9] Ainsi, pour la période 2020/24, le traditionnel multiplex du samedi soir sera désormais diffusé le dimanche à 15h.
[10]https://logosuniversitaire.wordpress.com/2020/04/16/pierre-rondeau-les-grands-clubs-cherchent-une-portee-internationale-et-veulent-se-desengager-du-local-1-3/
[11]https://rmcsport.bfmtv.com/mediaplayer/video/ali-benarbia-sur-la-super-ligue-des-champions-ca-va-tuer-le-football-1148853.html
[12]https://logosuniversitaire.wordpress.com/2020/04/18/pierre-rondeau-pour-le-dire-autrement-8-fois-sur-10-cest-largent-qui-lemporte-sur-le-sportif-pour-etre-bon-sportivement-il-faut-etre-bon-economiquement-2-3/
[13] Saison 2018/19.
[14] Constat entre les saisons 1990/91 et 2009/10.
[15] Lors de la saison 2018/19, les girondins de Bordeaux avait terminé 14ième du championnat avec 41 points et 70 millions de budget quand Angers terminait 13ième de championnat avec 46 points et millions de 30 M€ de budget.
Crédit photo : www.transfert-foot.net