Toujours des constats

En conférence de presse ce vendredi, Christophe Galtier a continué sa communication positive. Mais alors qu’on ne voit aucune amélioration, on se demande quand les vrais choix vont être faits.

On avait Pochettino qui ne disait rien. Depuis juillet, on a Christophe Galtier qui dit tout. Pourtant, dans les deux cas, sur le terrain, on ne voit rien. Pas de collectif, pas de principes de jeu forts, mais surtout, aucune progression de semaine en semaine.

Ce vendredi, veille de déplacement à Monaco (samedi 17H), l’entraineur parisien a de nouveau fait des constats. Mais alors qu’ils étaient plutôt intéressants en début de saison, ils deviennent de plus en plus inaudibles.

Sur l’absence de Messi à Monaco, il a répondu : « On connaît l’importance de Leo dans notre jeu. Avec son absence, il faudra jouer d’une manière différente pour avoir une ossature d’équipe plus solide, plus compacte, se servir des uns et des autres. Évidemment qu’aller à Monaco sans Leo est toujours embêtant. »

Effectivement, il faudra jouer d’une façon différente. Mais il a eu sept mois pour préparer des alternatives et qu’au lieu de ça il va falloir improviser. Mais ce n’est pas tout. Il dit qu’il faudra avoir une ossature plus compacte, plus solide et se servir les uns des autres. Donc quand il y a Messi, l’équipe peut être disloquée, et chacun jouer dans son coin et pas collectif ? Merci de nous l’apprendre.

Des contradictions

À Marseille, Paris s’est fait manger dans l’intensité, dans l’impact notamment au milieu. Galtier le reconnait « On a perdu une chose importante à force d’être dans la possession de balle. On a perdu la bataille du milieu. On ne peut pas subir autant de duels perdus dans une rencontre. On connaît l’importance d’un match contre l’OM. On a perdu énormément de duels. C’est bien beau de vouloir jouer, et on doit jouer. Mais la bataille du milieu est indispensable au très haut niveau ».

Encore une fois, super constat, mais si on revient à la veille du match, c’est lui qui avait déclaré qu’il allait falloir avoir une grosse possession pour gérer le pressing marseillais. Or, on aura tous vu qu’il aurait surtout fallu jouer très vite vers l’avant pour utiliser les espaces béants laissés par la défense marseillaise.

Sur Zaïre-Emery, il confirme qu’il peut jouer : « Je suis très satisfait des entrées de Warren Zaïre-Emery. Je dois amener de la concurrence. Si un jeune joueur de bientôt 17 ans me semble plus apte à jouer que d’autres, il jouera ». Pourtant, il ne joue toujours pas.

Enfin, l’entraineur parisien a parlé de mental :  » On a failli dans l’engagement mental. On va avoir une série contre des équipes intenses, qui imposent des duels. Il va falloir répondre présents. Pour l’instant, on ne retrouve pas cette agressivité. Les joueurs doivent faire un gros effort sur l’aspect mental pour gagner beaucoup plus de duels au milieu ».

Constat lucide. Mais qui est censé motiver ses joueurs ? Qui est censé mesurer la détermination de ses joueurs et aligner ceux qui ont le plus envie ? Qui est censé changer des choses en cours de match pour modifier ce qui ne va pas ? D’ailleurs, il y a à peine dix jours, il déclarait que ce n’était pas un problème mental. Il a donc mis dix jours pour s’en rendre compte ?

Encore une fois, Christophe Galtier connait les défauts et les manques de son équipe. Après sept mois, il serait temps qu’il arrête les constats et qu’il fasse, enfin, progresser son équipe.