Galtier sous pression
Avant la réception de Lille, Christophe Galtier était en conférence de presse. La pression est montée et l’entraîneur parisien semble bien moins détendu et même moins clair dans ses déclarations.
Depuis le début de saison, on avait salué les conférences de presse de Christophe Galtier, surtout comparées à celles de Pochettino. Puis, on avait souligné qu’il faisait de bons constats mais qu’on ne voyait pas d’évolution. Depuis ce vendredi, l’entraîneur parisien a franchi un nouveau cap.
Les mauvais résultats et l’approche du match face au Bayern ont fait monter la pression et ça se voit. Dans ses réponses, on a senti un entraîneur plus tendu, moins agréable, comme lorsqu’il a repris un journaliste en lui disant « si vous pensez que je suis satisfait de ce que j’ai vu contre le Bayern, c’est que vous me manquez de respect ».
Le problème, c’est que désormais, même ses réponses deviennent inaudibles. Par exemple, au sujet de la rencontre face à Lille dimanche à 13 heures, il a déclaré : « Le plus important, maintenant, ce sera nous, la manière dont on joue, retrouver notre jeu et contrarier les Lillois ». Contrarier les lillois ? C’est donc désormais au PSG de contrarier ses adversaires ?
Au sujet du mercato, il a également montré son agacement. « Je vais être très précis. Fabian Ruiz et Carlos Soler sont arrivés les derniers, très tardivement. Ils ont eu du retard dans tous les domaines, la préparation, l’adaptation, le logement et qui mettent un certain temps à trouver leur niveau » a-t-il déclaré. Il a raison, sauf que ça fait désormais six mois qu’ils sont présents. Tout cela était audible lors de la première partie de saison mais plus aujourd’hui. Mais ce n’est pas tout.
Sur la composition d’équipe, il a déclaré : « Pour faire des choix, il faut avoir le choix ». C’est vrai. Mais qui a décidé, une année de coupe du monde en plein milieu de saison, de réduire autant l’effectif ? Qui a fait jouer Hakimi à Monaco alors que le match était plié et que le marocain avait été ménagé après Marseille à cause d’une fatigue musculaire ? Qui a recruté des joueurs qui ne semblent pas fait pour le PSG, et dont un, Renato Sanches, dont on connaissait la fragilité physique ? Qui n’a rien donné en temps de jeu aux jeunes et donc ne peut pas faire appel à eux aujourd’hui ? En parlant de son manque de solutions, est-ce un tacle envers son directeur sportif ?
Le plan de jeu, c’est donc bien Mbappé
D’ailleurs, Christophe Galtier a cité Zaïre-Emery pendant la conférence de presse. « Vous croyez que j’avais travaillé sur la possibilité de Warren Zaïre-Emery, 16 ans, qui a enchaîné deux matchs ? ». Pourtant, c’est bien lui qui nous avait dit que le titi était prêt à démarrer en Ligue des champions ? Mais effectivement, avec seulement 230 minutes de jeu avant le Bayern, il n’a pas été préparé au mieux. On pourrait ajouter que le lancer à un poste qui n’est pas le sien, ce n’était peut-être pas la bonne solution non plus. Mais surtout, en le citant de nouveau, après avoir parlé de son « erreur » face à Reims à plusieurs reprises, il le pointe du doigt alors qu’il y a eu bien d’autres joueurs, et plus expérimentés, qui n’ont pas été au niveau mardi.
Enfin, il confirme son manque d’idée et de plan de jeu, si ce n’est Mbappé. « Je voulais travailler sur une première phase en pensant à l’entrée de Mbappé. Si vous pensez que j’ai aimé voir mon équipe jouer contre le Bayern, c’est que vous me manquez un peu de respect. Le PSG doit jouer un football offensif, attrayant, pas spectaculaire mais efficace pour gagner ».
On connait tous l’importance de Mbappé et elle s’est encore vérifiée mardi lors de son entrée. Mais qui n’a pas préparé une éventuelle absence ? Qui a décidé de miser sur le talent des trois offensifs sans construire de collectif et que, dès qu’il en manque un, plus rien ne va ?
Même si Leonardo n’a pas tout bien fait lors de son retour, il prenait la parole dans les moments clés. Où est Luis Campos ? Où est la personne qui a nommé l’entraîneur et devrait le soutenir aujourd’hui ? Christophe Galtier est dans le dur. Dimanche, une contre-performance le fragiliserait encore plus. Le PSG doit-il prendre une décision radicale avant la catastrophe industrielle ?