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Le costume était trop grand

La saison est donc terminée. Il est temps de faire le bilan de cette saison 2022 – 2023 en commençant par Christophe Galtier et son staff. Force est de constater que l’entraîneur parisien n’était pas fait pour le poste.

Le PSG est donc champion de France et ce titre n’est pas à galvauder. En revanche, il y a eu beaucoup de déceptions tout au long de la saison, à commencer par le staff.

Quand il est arrivé, Christophe Galtier a tout de suite parlé du club, de l’institution, de travail et de la concurrence. Il a ajouté qu’il fallait réduire le groupe, que chacun serait jugé sur ses performances et que le collectif passait avant tout. Ça n’aura duré qu’un peu plus d’un mois.

Le mois d’août fut parfait. Du jeu, des buts, des joueurs qui courent, investis, on se dit alors qu’il se passe quelque chose.

Mais doucement, les joueurs vont retomber dans leurs travers, dans les guéguerres insupportables. Il y a eu l’histoire du penalty face à Montpellier, quand Mbappé manqua le premier et que Neymar s’imposa pour tirer le suivant. S’en suivra un tweet d’un journaliste brésilien qui attaquait Mbappé et encensait Neymar, décrit comme le meilleur tireur de penalty du monde, que le brésilien allait liker.

Dans cette même rencontre, il y eut une action improbable. Vitinha oubliait de servir Mbappé dans la profondeur et le français stoppa net sa course au niveau de la ligne médiane pour bien montrer son mécontentement.

Janvier et février furent catastrophiques

Il y eut ensuite l’épisode du pivot gang, à la suite d’un match raté à Reims. Galtier va alors revoir son système pour satisfaire le positionnement souhaité par Mbappé.

L’entraîneur parisien va alors doucement mais sûrement perdre le fil. Pas de coaching, des conférences de presse où il ne fera qu’encenser le trio offensif et des remplaçants ignorés. Pourtant, grâce au talent, Paris va tenir jusqu’à la coupe du monde même s’il va être incapable de battre Benfica, Monaco, ou d’être mis en danger à Haïfa ou à Turin.

Mais c’est au retour de la coupe du monde que tout va se gâter sérieusement. Neymar va revenir blessé mais va jouer. Marquinhos revient touché psychologiquement après avoir raté son tir aux buts en quart de finale mais il va jouer. Messi va prendre le temps de fêter son titre. Quant à Mbappé et Hakimi, notamment parce Paris affronte Lens, eux , vont rejouer très vite, puis partir en vacances.

Paris va alors enchaîner les mauvais matchs, les défaites, comme à Lens, face à Rennes ou cette piteuse élimination en coupe de France à Marseille… Quand le match aller face au Bayern arrive, Mbappé est blessé. Galtier aligne alors une équipe en 4-4-2 avec un duo MessiNeymar devant. Mais il décide surtout de placer son équipe très bas sur le terrain et de subir, telle une banale équipe de bas de tableau de Ligue 1. Paris s’incline 0-1 en ayant seulement existé à partir de l’entrée de Mbappé à une demi-heure de la fin.

Paris végète mais garde sa place de leader, notamment parce que Lens et l’OM piétinent. Le retour de Mbappé pour le match retour à Munich donne un peu d’espoir mais, entretemps, Neymar s’est de nouveau gravement blessé à la cheville. Il ne rejouera plus de la saison. Le match à Munich va durer une vingtaine de minutes, pendant lesquelles Paris va essayer, va se créer des occasions, mais sans marquer. Puis, il va devenir un long calvaire où les parisiens ne vont plus rien proposer. Paris s’incline 2-0 et sort de la Ligue des champions en huitième de finale avec une première dans leur histoire : ils n’auront pas marqué une seule fois en 180 minutes.

Galtier s’est perdu

Le reste, ce sera une lente avancée vers le titre, sans émotion, sans envie, presque comme des robots. Au milieu de tout cela, il y aura eu également le message de Kimpembe sur le brassard ou le voyage de Messi en Arabie Saoudite.

Pendant cette saison, Galtier s’est donc perdu. Il s’est perdu dans ses choix. Alors que le 3-4-3 a été souvent utilisé, il en a changé dans les moments importants et notamment face au Bayern.

Il s’est perdu dans ses déclarations. À vouloir faire des bons mots pour montrer un certain détachement, comme dans l’histoire du char à voile, il n’a pas pris la mesure de ce qu’était le PSG médiatiquement. À trop vouloir protéger les « stars », il n’a cessé d’attaquer les jeunes. Ce fut ZaïreEmery après Reims, ce fut Ekitike en octobre, ce fut Bitshiabu après le Bayern.

Il s’est perdu dans son coaching. Après un début de saison où il effectuait des changements assez tôt, doucement, il ne les a effectués qu’après la 80ème minute en moyenne. Pourtant, il avait parlé de la fatigue et donc d’apporter du sang frais régulièrement. Pourtant, il avait parlé de concurrence, de comportements et de prendre des décisions. On n’a rien vu de tout cela.

Tactiquement et dans les principes de jeu, il s’est aussi perdu. Il avait parlé de récupération haute et rapide, de verticalité. Non seulement on n’a rien vu de cela mais pire, que ce soit la 2ème mi-temps face à Benfica ou les rencontres face au Bayern, on a vu tout l’inverse : une équipe bloc bas, incapable de garder un ballon et de trouver rapidement de la profondeur.

À sa décharge, l’entraîneur parisien a été livré à lui-même. Où ont été Campos et Al Khelaïfi toute la saison pour le soulager et le protéger ? Pire, dans un match qui sentait le feu face à Lille, le portugais est venu faire son cinéma au bord de la pelouse les vingt dernières minutes, jetant encore plus le doute sur les capacités du coach à pousser ses joueurs à se surpasser.

Le costume était trop grand. Christophe Galtier n’avait pas les épaules pour le PSG. Si on y ajoute son positionnement de fan envers certains joueurs sortant de son statut d’entraîneur, c’était voué à l’échec.

Il restera l’entraîneur qui a encaissé le plus de buts au Parc, celui qui a le plus perdu en championnat sous QSI, mais aussi celui du 11ème titre de champion. Il ne reste plus qu’à acter officiellement son départ et passer à autre chose.

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