Coupe de France / PSG v Saint-Etienne : Le premier grand souvenir du PSG
Alors qu’on attendait une revanche de la finale 2019 contre Rennes, c’est finalement Saint-Etienne que le PSG affrontera en finale de la coupe de France 2020. Une finale qui rappelle le premier grand souvenir du club de la capitale.
Surjak déborde et adresse un dernier centre devant le but de Castaneda. Rocheteau reprend de volée au point de penalty et égalise. 2-2, au bout de la prolongation. Ce samedi 15 février 1982, à la 120ème minute d’un match fou, le PSG s’offre une série de tirs au but face au grand club des années 70, l’A.S. Saint-Etienne.
Ce jour-là, le PSG a une grosse dizaine d’années d’existence, et atteint, pour la première fois de son histoire, la finale de la Coupe de France. Et elle se joue au Parc des Princes, son jardin. L’équipe a réalisé une belle saison mais a craqué sur la fin et ne se qualifie pas pour une coupe européenne via le championnat. Cette finale est donc le moyen de rejoindre l’Europe pour la première fois.
Dans cette équipe, il y a de sacrés joueurs : Baratelli, qui sera dans le groupe France pour la coupe du monde qui suit, en Espagne, Bathenay, ancien stéphanois, Pilorget un enfant du club, recordman du nombre de matchs joués sous le maillot rouge et bleu, Fernandez, qui évolue ce jour-là au poste de latéral droit. Au milieu, le plus défensif est Jean–Claude Lemoult. On a ensuite une équipe à cinq joueurs offensifs avec Surjak, Dahleb, la première grande idole du Parc, Boubacar, Toko et Rocheteau.
Quand Borelli embrasse la pelouse
En face, il y a une équipe de stars, les Verts dominent le football français depuis plusieurs années. Mais en cette année 1982, ils perdent leur titre de champion de France au profit de Monaco à la dernière journée. L’équipe stéphanoise a pourtant fière allure Castaneda, Lopez, Battiston, Janvion, Zanon, Larios, Paganelli, Rep et évidemment, Michel Platini, qui joue son dernier match en France avant de rejoindre la Juventus de Turin. Tous ces joueurs composent la grosse partie de l’équipe de France.
Le match est plaisant, rythmé, avec un niveau technique très élevé. Toko ouvre le score en seconde période, mais Platini égalise. Prolongations. Durant celle-ci, le maître à jouer de l’équipe de France, encore lui, donne l’avantage aux Verts. Paris pousse, mais n’y arrive pas, jusqu’à cette fameuse 120ème minute.
La folie s’empare du Parc des Princes et des supporters parisiens: Francis Borelli, mythique président parisien, embrasse la pelouse et le terrain est envahi. Alors que les finales étaient rejouées auparavant, il est décidé que les tirs au but départageront désormais les deux équipes. Il faudra attendre une trentaine de minutes avant que la séance ne débute, le temps de sortir tous les fans ayant envahi le terrain.
Les cinq premiers tireurs de chaque côté font un sans-faute. C’est alors la mort subite. Lopez s’élance et Baratelli détourne des pieds. Paris est à un tir de remporter sa première coupe de France. C’est Jean–Marc Pilorget, jouer parisien depuis 1975 et qui y restera jusqu’en 1989 (soit 435 matchs) qui se présente devant Castaneda. Il s’élance et prend le gardien stéphanois à contre-pied. Paris remporte la coupe de France et se qualifie pour la Coupe des vainqueurs de coupe.
Plusieurs histoires autour de ce match
Evidemment, le président Borelli qui embrasse la pelouse restera comme une image historique. Mais on peut aussi parler de sa fameuse sacoche, qui le suivra partout. La victoire au Parc des Princes renforce l’amour des supporters pour leur stade. Le fait que le premier titre soit la coupe de France, remportée à 12 reprises en tout, et qui a longtemps sauvé les saisons du club. On pourra terminer sur le maillot. Le PSG a joué cette finale avec son maillot blanc avec la bande latérale rouge et bleue, maillot qui avait disparu depuis plusieurs années et qui est réapparu cette saison.
Dominique Bathenay, le capitaine du PSG, était stéphanois quelques mois auparavant et soulève le trophée sous le maillot parisien. Quant à Rocheteau, « l’Ange vert », lui crucifie son ancienne équipe au bout de cette fameuse prolongation. Enfin, ça peut paraître étrange aujourd’hui, mais lors de cette finale, ce fut la première fois qu’une rencontre du PSG était diffusée à la télévision.
Ce sont tous ces souvenirs qui reviendront dans la tête des plus anciens, le 25 avril prochain, surtout que Saint-Etienne n’a plus atteint la finale de la coupe de France depuis… Ce 15 mai 1982.
Crédit photos : histoiredupsg.fr, poteaux-carres.com