Sur quoi Paris doit capitaliser
Après avoir décrit ce que nous pensons que le PSG doit améliorer, tout n’est pas à jeter, loin de là. Des choses positives se sont passées et il faut que le club travaille dessus.
Si Paris s’est hissé en finale de la Ligue des champions, c’est que plusieurs choses se sont bien passées. En premier lieu, l’état d’esprit du groupe et pour lequel certains joueurs ne sont pas étrangers.
On a souvent montré du doigt l’attitude des joueurs parisiens. On disait que ça manquait d’esprit de groupe, de solidarité. On n’avait pas complètement tort puisque les joueurs eux-mêmes ont reconnu que quelque chose s’était passée ces dernières semaines.
La base d’une équipe, c’est cela. Comme l’a dit Mbappé, c’est plus facile de se battre, de défendre quand tu apprécies ton coéquipier. Alors oui, on peut gagner même avec une équipe dans laquelle les joueurs ne s’apprécient pas forcément, mais c’est quand même mieux s’ils sont proches et aiment être ensemble.
Une défense centrale déjà opérationnelle
Navas, c’est le gardien qui manquait au PSG. Enfin, l’équipe, mais aussi les supporters, tout le monde est moins tendu quand l’équipe adverse se crée une occasion et ça change beaucoup de choses. Dans la sérénité des joueurs, dans la confiance dégagée, c’est un énorme plus.
En défense centrale, le PSG perd donc Thiago Silva, son capitaine depuis presque huit ans. Désormais, place à la charnière Kimpembe – Marquinhos. Cette dernière a déjà un vécu ensemble, notamment dans des gros matchs (Dortmund, Barcelone), elle n’aura donc pas besoin de temps d’adaptation. Cette charnière va changer le visage de l’équipe parce qu’elle permet de défendre plus haut, de défendre en avançant. Elle perd peut-être un peu en qualité dans le jeu long, mais elle gagne en agressivité, Silva étant un excellent défenseur mais quand même plus dans la lecture du jeu.
Au milieu, Verratti doit absolument trouver le moyen de sortir des blessures parce qu’il est indispensable. Paredes peut jouer devant la défense, mais doit quand même progresser dans le volume de jeu. Herrera a été la bonne surprise du final 8, en espérant qu’il soit, lui aussi, épargné par les blessures qui lui ont fait rater trop de matchs cette saison.
Devant, Neymar a montré qu’il était capable de porter l’équipe, même s’il a raté sa finale. Il faut trouver l’animation qui lui convient, mais pas cette position de faux numéro 9.
Enfin, cette saison, Paris a passé le cap des huitièmes de finale et on a senti que c’était un vrai soulagement pour tout le monde. Le tirage au sort y est peut-être pour quelque chose, mais la façon dont Leonardo a dédramatisé la Ligue des champions à plusieurs reprises, comme avant Dortmund, en répétant qu’on ne décrète pas que celle-ci est un objectif, qu’en cas d’élimination, il n’y a pas mort d’hommes, ça a sûrement joué. Le PSG a souvent mis trop de pression, trop d’émotions autour de cette compétition. En minimisant l’objectif dans cette compétition, le directeur sportif a aussi permis à tout le monde de l’aborder plus sereinement. Maintenant que le PSG a atteint la finale, il ne faudra pas revenir à cette attitude mais continuer à dédramatiser. La Ligue des champions, c’est dur, compliqué, et ça dépend aussi du tirage. Rappelons que l’année où le PSG finit premier devant le Bayern en phase de groupe, il tirait le Real Madrid pendant que les Allemands héritaient de Besiktas.
Le PSG s’avance vers cette nouvelle saison, avec plus de certitudes qu’il n’en a jamais eu avant depuis le début du projet QSI. Capitalisons dessus et le rêve deviendra bien, rapidement, réalité.