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PSG : Des stats à nuancer

Le site de la LFP vient de publier des données athlétiques sur les joueurs de Ligue 1. Aucun parisien n’est dans les dix premiers de chaque catégorie ce qui s’explique facilement.

Ce sont devenus des chiffres que tout le monde attend. Les kilomètres parcourus par joueurs, par équipes mais aussi les sprints sont devenus des curseurs à qui ont fait dire beaucoup de choses, parfois trop.

Sur le site de la LFP, certaines données viennent d’être publiées. Par exemple, dans le classement du nombre de sprints par match, on ne retrouve aucun parisien. Celui qui domine, c’est Aboukhlal, l’international marocain de Toulouse, avec plus de 28 sprints par rencontre, soit un toutes les 2 min 42, suivi par Borges de Clermont (22,3) et Jonathan David de Lille (21,8).

Si on prend la même donnée mais en distance, c’est le monégasque Caio Henrique qui est en tête avec 1,44 km de sprint par match, suivi par Jonathan David (1,38) et Aboukhlal (1,36).

En ce qui concerne les kilomètres parcourus, on retrouve Gastien (Clermont) avec 12,2 km par match, suivi par Munetsi (Reims) 12 km et Abdul Samed (Lens) 12 également. Si on élargit cette donnée aux équipes entières, c’est Rennes qui court le plus en Ligue 1 avec 119, 4 km, suivi par Strasbourg et Ajaccio avec 116 km. Dans ce classement, le PSG ne pointe qu’à la 19ème place avec 108,6 km par match. Seul Montpellier fait moins bien avec 105,5.

Si on ne s’en tenait qu’aux chiffres bruts, il serait tentant de dire que le club de la capitale ne court pas, ou pas assez, que ses joueurs ne se donnent pas à fond. La vérité est peut-être ailleurs.

Paris domine largement donc il court moins

En Ligue 1, le PSG domine tous ses matchs, il a donc plus le ballon que toutes les autres équipes. De plus, il a le ballon dans le camp adverse, les distances de sprints sont donc automatiquement plus courtes que la très grande majorité des autres équipes.

Autre donnée importante, les partenaires de Verratti jouent très souvent contre des blocs bas. Il leur faut donc manœuvrer de longues séquences pour déplacer le bloc adverse avant d’accélérer pour trouver la faille.

Si on va encore un peu plus loin, on se rend compte que, dans les différents classements, on retrouve très peu de joueurs des équipes qui sont en tête ou des équipes qui ont un jeu de possession plus important. En dehors des parisiens, il n’y a pas de marseillais, 2ème de Ligue 1, de lorientais, 3ème, ou de lensois.

Pour avoir un jugement sur l’évolution du PSG en termes de volume de jeu, il faudra voir les statistiques après les deux rencontres face à Benfica en Ligue des champions, ce qui sera plus significatif qu’en Ligue 1.

Malheureusement, la Ligue 1 pratique un football qui ne prépare pas aux échéances européennes. On le voit chaque semaine de coupe d’Europe avec les résultats des clubs français. Le club de la capitale est donc condamné à trouver seul le moyen d’élever son niveau athlétique trois à cinq fois dans l’année.

Paris United

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