Nasser Al-Khelaïfi, mis en examen pour « corruption active »
Le président du Paris-Saint-Germain est une nouvelle fois dans le viseur de la justice, Nasser Al-Khelaïfi a été mis en examen pour « corruption active » dans le cadre de l’enquête sur l’attribution des Mondiaux d’Athlétisme de 2017, Yousef Al-Obaidy, directeur général de BeIN Media Group et BeIN Sports France est également concerné.
Les Faits :
Le juge d’instruction au pôle financier du tribunal de Paris, Renaud Van Ruymbeke soupçonne le président du club de la capitale d’avoir « validé » un versement de 3,5 millions de dollars (soir 3,1 millions d’euros) en faveur de Lamine Diack, ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) pour obtenir l’organisation des Mondiaux d’athlétisme de 2017, finalement attribuée à Londres.
Le directeur général de BeIN Media Group et de BeIN Sports France, Yousef Al-Obaidly a été mis en examen le 28 mars pour « corruption active » ainsi que Lamine Diack, l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme a lui été mis en examen pour « corruption passive ».
La justice soupçonne Nasser Al-Khelaïfi, d’être impliqué dans un virement de fonds entre une entreprise qatarie fondée et dirigée par son frère, Khaled (ORYX QSI) et une société de marketing sportif (Pamodzi Sports Consulting) dirigée par Papa Massata Diack, fils de Lamine Diack, l’ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF).
La défense de Nasser
Pourtant, d’après l’avocat français du président du club de la capitale, Me Francis Spizner dit que « Rien ne tient la route dans ce dossier ». Pour lui, le nom de Nasser Al-Khelaïfi n’apparaît sur aucun document du dossier « Ces incriminations ne reposent sur aucun élément de preuve tangible »
Me Francis Szpiner estime que le dossier comporte de très nombreuses approximations. Selon l’avocat, au moment des faits, en 2011, Nasser Al-Khelaïfi n’avait par exemple aucun lien avec Oryx QSI, société dont il sera actionnaire entre 2013 et 2016, « Sur la période concernée, il n’est ni actionnaire, ni dirigeant d’ORYX et ne peut donc nullement être impliqué dans la relation commerciale entre ces deux sociétés exclusivement privées que sont Oryx et Pamodzi », soutient encore Me Szpiner.
L’avocat de Nasser Al-Khelaifi estime aussi que « puisqu’il n’existe aucun lien de rattachement entre les faits en question et le territoire français, aucun élément ne vient justifier la compétence de la loi française ou des juridictions françaises sur de prétendues infractions de surcroît prescrites ! ».
Le patron du PSG n’a pas réagi pour sa part mais au club, confiance et sérénité sont de mise face à ces accusations.
Après l’enquête qui a débuté en 2017 sur l’affaire de l’attribution des droits de diffusion des Coupes du monde 2026-2030 de la zone asiatique, C’est la deuxième fois que Nasser Al-Khelaïfi est mêlé à une affaire de corruption.
Sources : Le Parisien, France Info