à la uneArticleL'équipeLe ClubLes joueurs

Messi : Une sanction inconnue qui fait débat

Messi a donc repris l’entrainement ce lundi. Beaucoup de personnes ont dit que la sanction avait été levée, or, jamais le PSG n’a officiellement prononcé une durée de sanction.

Il parait que c’était deux semaines de suspension, c’est ce qu’on lisait un peu partout. Un peu partout, certes, mais pas sur le site du PSG. À aucun moment, le club, sur son site ou par la voie d’un de ses responsables, ne s’est exprimé sur le sujet et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, nous sommes en France, et le droit du travail est très stricte. En Angleterre, par exemple, un club peut sanctionner un joueur pour avoir raté un entrainement, d’une amende de 50 000€. En France, c’est interdit.

Ensuite, il y a les règles. Après avoir constaté la faute, le club de la capitale se devait de contacter la commission juridique de la ligue de football professionnel (LFP) pour signifier la faute et savoir si une sanction autre que le retrait d’une journée de salaire était applicable.

Après cette démarche, il fallait que le club avertisse le joueur par recommandé. Ce dernier avait ensuite le droit de demander une rencontre pour contester, assister d’une personne du club (un joueur, un membre du staff…). Enfin, la décision définitive lui aurait été communiqué.

Au milieu de tout ce processus, le joueur s’est donc excusé. Il a manqué la rencontre de dimanche à Troyes. Il a donc été réintégré ce lundi.

Peu importe les raisons qui l’ont poussé à s’excuser. Il n’était pas obligé de le faire, et même si c’est le club qui le lui a demandé, il s’y est plié. Fallait-il donc laisser trainer l’histoire ? Parce que quoi qu’ait pu dire certains, un licenciement était inenvisageable, juste en termes de droit. On ne peut pas licencier quelqu’un parce qu’il a manqué une journée de travail.

Messi a manqué une séance d’entrainement. Si le PSG sanctionnait, il se ridiculisait. S’il ne sanctionnait pas, il montrait, encore une fois, que les joueurs avaient le pouvoir. Le club a donc décidé de sanctionner.

Le PSG n’a jamais communiqué la sanction officielle

L’information est alors sortie comme quoi la sanction était de deux semaines, jamais confirmée par le club. Il parait que c’était trop pour une si petite erreur. Mais ce n’est pas fini.

La reprise de Messi, une semaine plus tard, a amené son lot de nouveaux commentaires. Le club s’est une fois allongé devant un joueur, phrase prononcée par les mêmes qui trouvaient la sanction ridicule et trop lourde. Mais comment peut-on raccourcir une durée de sanction alors que celle-ci n’est même pas connue ?

Le PSG commet des erreurs, c’est incontestable. Le problème c’est que, finalement, quoi qu’il fasse, il faut lui taper dessus. Il sanctionne, on tape. Il ne sanctionne pas, on tape. Il sanctionne lourdement, on tape. Il sanctionne gentiment, on tape. Désormais, on tape donc même sans connaitre la véritable sanction. C’est surréaliste. Et peu importe qu’on nous explique que certains aient eu des informations du club, elles n’étaient pas officielles. Peut-être même que le PSG aurait aimé le suspendre deux semaines, mais on voit bien que ce n’est pas si simple.

Messi va donc peut-être avoir une retenue sur salaire et peut-être ne pas toucher sa prime d’éthique. Est-ce suffisant pour avoir manqué un décrassage de lendemain de match ? On n’allait pas non plus l’exécuter pour cela. Pour rappel, pour avoir suspendu Ben Arfa, le PSG a été condamné à lui verser environ cent mille euros.

Le PSG a eu raison de sanctionner et peu importe qu’il ne l’ait pas fait avant, il faut un début à tout. En revanche, et c’est finalement le plus important, les dirigeants parisiens seront désormais attendus sur les prochains écarts et peu importe le statut du joueur sanctionnable. Dans le cas contraire, il pourra, logiquement, être taxé de ridicule.

Paris United

GRATUIT
VOIR