L’exigence de l’été s’est envolée
Après un début de saison très encourageant, le PSG ne propose plus grand-chose en terme de contenu. Les recrues, l’état d’esprit, le manque de collectif, les raisons sont nombreuses pour expliquer une chose : on s’ennuie devant les matchs.
C’était entre juillet et août et tout semblait avoir changé. Paris avait changé de système, les joueurs couraient, pressaient, marquaient des buts, le discours du coach donnait envie d’être optimiste. Puis, il y eut un premier passage moins fringant. Nouveau changement de système et, de nouveau, un peu d’espoir. Mais, là-aussi, ce fut de courte durée.
On nous a alors expliqué que la Coupe du Monde approchait, qu’il fallait d’abord prendre le large en tête de la Ligue 1. Mais ce qu’on voyait surtout, c’était un retour au PSG made in Pochettino, avec une équipe sans collectif et qui comptait sur ses trois stars pour faire la différence.
Les parisiens n’ont pas battu le Benfica ni à l’aller ni au retour, ont souffert à Haïfa et à Turin, n’ont pas su s’imposer face à Monaco et ont offert des prestations très moyennes voire décevantes à Lorient, à Reims ou encore face à Troyes.
Depuis la reprise, c’est encore pire. Les partenaires de Marquinhos ont souffert pour s’imposer face à Strasbourg, 19ème, ont été balayés à Lens et se sont imposés sans rien montrer face à Angers, 20ème de Ligue 1, passant même tout près de l’égalisation.
Personne ne demande que le club de la capitale réalise 60 matchs de haut niveau. Mais peut-on se contenter du seul résultat ?
Rien n’a changé
Dans l’état d’esprit, cette équipe manque d’envie. D’envie de courir, d’envie de mettre de l’intensité, d’envie de mettre la tête sous l’eau à son adversaire, d’envie de jouer ensemble. Dans le jeu, elle manque de joueurs qui jouent vers l’avant, qui prennent des risques. Dans le jeu, elle manque de variété, trop souvent cantonnée à vouloir faire la différence dans l’axe.
Contre Angers, Paris est passé quelques fois par les côtés, ce furent ses meilleures situations et les deux buts viennent de là.
Dans un mois, Paris recevra le Bayern. Ce PSG est tout à fait capable d’éliminer les allemands. Mais ce sera grâce à ses individualités, qu’il faudra espérer qu’elles soient toutes présentes et en pleine forme, mais sûrement pas sur son collectif et ses principes de jeu.
Alors qu’on nous avait vendu du changement, de la concurrence, une remise en question, de l’exigence, rien n’a changé. Les remplaçants sont résignés et n’apportent pas grand-chose, les jeunes se voient toujours offrir un temps de jeu famélique et le coaching n’existe pas.
Le club de la capitale se retrouve comme chaque saison à la même période, alors que les matchs couperets arrivent, sans référence, sans certitude. Certes, Paris est allé en demi-finale (2021) et en finale (2020), mais il a aussi échoué en huitièmes quatre fois sur les six dernières saisons. Il est temps de se réveiller et de prendre conscience de tout cela si on ne veut pas revivre le fameux printemps des regrets.